Il y a là des gars d'Piesseu, Aveça, Besleu et d'ben d'aoutres endreux.
Louis Guillet, lui, est de Dervâ. Il est venu en cariole ou peut-être même à pieu. Il connaît quelques paysans rencontrés ici et là et avec qui il lui est arrivé d'bare en' chopine.
Il avise un bonhomme avec qui il a déjà eu des mots. Le ton monte vite, insultes et horions pleuvent.
Une mêlée s'ensuit : Louis Guillet s'écroule assommé d'un coup de gourdin. Quelques coups de pieds et seaux d'eau froide plus tard, il gît toujours sans connaissance.
On le porte à l'auberge la plus proche et on l'étend sur une table. Ou bien on l'emmène chez quelque parent de Guémené. Ou bien encore, quelque maison religieuse, rue St-Clément par exemple, l'accueille pour lui prodiguer des soins et des prières.
Mais enfin il meurt, muni toutefois des sacrements de l'Eglise administrés par Monsieur Mocet, vicaire depuis plus de cinq ans.
Louis Guillet est enterré dans le cimetière de Guémené, le dimanche 5 octobre 1670.
L'assassin court toujours.
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