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dimanche 28 novembre 2010

La Pharmacie Adam : 5 - Crésyl Horse Saloon

La Pharmacie Adam pose de vraies questions...et y apporte de vraies réponses : comment désinfecter, par exemple est un vrai sujet.

Comme on peut le voir les réponses sont plutôt simples et de bon sens et toutes à base de Crézyl, produit miracle pour assainir poulaillers, étables , clapiers et porcheries.



Même remarque que dans le post précédent sur le rôle éducatif et hygiénique des autorités locales.

On voit là encore le commerce pointer son nez, à la fin : Le Crésyl oui, mais....

le Crésyl supérieur DESINFECT !

La Pharmacie Adam : 4 - Les Poules (I)

Les poules sont un souvenir d'enfance personnel lié à La Hyonnais.

Ma Grand-mère Gustine en élevait et, en y réfléchissant, peu de familles (deux, en réalité) de La Hyonnais en faisait autant : les lapins étaient plus répandus.

En fait, en tant qu'enfants, nous n'aimions pas ces animaux stupides. On les coursait et ils s'ébrouaient en gloussant dans un nuage de poussière (l'été).

Sur la photo ci-dessous de Grand-mère Gustine déjà postée sur ce blog, on voit le poulailler : c'est le petit bâtiment devant lequel elle pose qui est en fait une ancienne porcherie. Une espèce de cage assez haute avait été installée devant, dont on aperçoit le grillage et un poteau de bois, à côté des niches à lapins.



On y entrait par une porte fragile qu'on ne voit pas sur ce cliché.

A l'intérieur, de vielles barriques formaient des petites cabanes pour les volatiles : c'est là, bien sûr, qu'on venait chercher les oeufs.

C'était toujours une petite émotion d'enfant de la ville que de venir recueillir le fruit d'une ponte.

Plus étrange, l'existence d'un oeuf en plâtre au nom intrigant : le "niâ"...



Je n'ai pas le souvenir qu'on s'occupait particulièrement de la santé des habitants du poulailler, sauf une fois de temps en temps, à l'occasion d'un rôti !

Et pourtant, la Pharmacie Adam disposait de tout ce qu'il fallait !




Commençons en effet par le commencement : la prévention.

Cet aspect du problème est abordé de façon curieuse par la publicité ci-dessus. En effet, on part de l'hypothèse que la maladie est déjà installée (bonjour la prévention!).

En fait de prévention, il s'agit de contrôler la situation et de prévenir une extension de la maladie. On remarquera que Toni-poules, la "sauvegarde de votre basse-cour", n'est qu'un des éléments du plan d'actions qui en comprend d'ailleurs de fort radicaux. On se demande en fait ce qu'apporte vraiment ce produit...

Finalement, on a plutôt l'impression que la Pharmacie Adam, prescrivant principalement des conseils pratiques non commerciaux, s'inscrit dans le mouvement hygéniste propre à l'esprit progressiste républicain que l'Ecole et les Autorités Civiles (ou non) déployaient jadis.

Heureusement pour le commerce qu'il reste des maladies de poules à traiter et la ponte à améliorer : affaire à suivre...

samedi 13 novembre 2010

Le Train passe à Beslé

La ligne de chemin de fer de Rennes à Redon existe toujours, bien sûr, mais c'était encore un projet il y a environ 150 ans.

Un journal d'époque, dans son édition du 3 février 1858, la...



...se fait l'écho des difficultés rencontrées et de l'avancement des travaux : on y apprend en particulier que dans la partie marécageuse en aval de Beslé, les remblais ont été particulièrement problématiques :

La Pharmacie Adam : 3 - Si votre vache fait la bourrique

Avec les bêtes, faut se méfier.

Et les femelles sont à l'évidence particulièrement sournoises.

Voici un autre extrait intéressant du catalogue de la Pharmacie Adam. Ce n'est bien sûr que de la publicité, mais ces deux pages valent vraiment leur pesant de nougatine et de rostbeef.

L'accroche publicitaire peut laisser rêveur : "le Génésol A fera témoigner vos femelles".

On imagine plein de choses : une sorte de penthotal pour faire parler les vaches. Mais qu'auraient-elles donc à avouer ?

L'explication vient naturellement : suite à une mauvaise nourriture, ces braves bêtes sont crevées et n'ont pas envie de se farcir un taureau : "elles ne manifestent pas le désir du mâle". Le coup de la migraine, quoi !

Pour leur apprendre à vivre, rien ne vaut que de leur saoûler la tronche et de les droguer au Génésol A : un bon coup de cidre et la partie de jambes en l'air va commencer.

Notez bien qu'on n'est pas au bout de nos peines. Car ces sales bestiaux peuvent encore n'en faire qu'à leur tête et "ne pas vouloir retenir" ! On touche le fond !

Heureusement, la Pharmacie Adam veille et il faut alors passer au plan B (Génésol) et rien ne vaut un seconde tournée de cidre pour arranger les choses.

Si la vache tient encore sur ses jambes, on n'est bien sûr pas à l'abri quand même que le vélage tourne au vinaigre. Pas de problème : il reste encore moyen de passer au plan C (sans doute avec un bon coup de cidre).




Si au bout de tout ça, le veau et la vache ne sont pas au top de leur forme, il doit bien rester le Génésol D(écès), à prendre sans doute au cul de la barrique.

Mais la pub ne le dit pas.

dimanche 7 novembre 2010

La Pharmacie Adam : 1 - La Samaritaine

La Pharmacie Adam correspond à la Pharmacie de la place de l'église et j'y suis inscrit avec ma petit carte Vitale.

L'établissement ne date pas d'hier et on y voit encore un peu les vestiges sacagés de la vieille officine d'antan, avec ses bocaux mystérieux aux noms latins inquiétants, ses mortiers, ses belles étagères de bois.

Voici une ancienne représentation extérieure de ce vénérable lieu, qui date d'avant Adam (si j'ose dire...) :



On note l'attroupement devant la pharmacie, déjà, signe que sans doute rien n'y manquait pour le bonheur des hommes, des bêtes et des plantes.

Et en effet, au moins pour les animaux (mais ça devait marcher pour les hommes) on y trouvait tout, comme à la Samaritaine :



Le virus rouge, météorifuge...quelle poésie....

La Pharmacie Adam : 2 - Le cidre

Comme je l'ai dit précédemment, j'ai trouvé un "prospectus" de la bonne vieille Pharmacie Adam, ainsi qu'un catalogue publicitaire de bons produits Adam....pour les animaux et pour le cidre !

Commençons par les hommes, avec ce prospectus rose qui vante un "rince-fûts" idéal et pas cher, pour disposer d'un bon cidre :



Mais ce n'est pas suffisant et, plus généralement, c'est tout le processus du cidre qui fait l'objet de l'attention de la Pharmacie Adam.

Comme il paraît difficile de "guérir" ce breuvage, il faut l'empêcher de tomber malade : c'est imparable. Et justement, ça tombe bien, il existe l'Anti-Ferment qui est le défenseur du cidre et de l'orphelin.

Bien entendu, faudrait voir à ce que les fûts ne sentent pas la mort : ce n'est pas pour rien que la Pharmacie Adam se décarcasse : avec le Rince Fûts Adam, ça sent la rose (enfin ... : la pomme).

Et comme après tout ça on n'a pas que ça à faire, on mettra un peu de Poudre Accélérante (Adam...) pour que les levures agitent leurs petits bras et pédalent un peu plus vite.



On peut se demander si après un tel traitement le buveur de cidre ne tombait pas malade...: sûrement que le catalogue pour guérir les hommes avait alors les bons remèd' !

Pratiques funéraires d'antan

Là, on ne rigole plus : je voudrais parler de la mort.

En lisant les vieux actes de décès on découvre (ou redécouvre) des pratiques anciennes, qui jettent une lumière sur les usages ou les préoccupations de nos aïeux.


Je m'inspire pour ce post d' actes relatifs à deux de mes anciens parents.


L'un, Mathurin Monnier, est décédé au village de La Brulais à Pierric vers 1800 (précisément le 14 ventôse an VI) et l'autre, Vincent Guérin, est mort à Guémené dans sa maison du Calvaire, section (frairie) de Saran, en 1796 (18 fructidor an IV).

Visiblement, le constat de décès relève des prérogatives de l'officier municipal. A cet effet il doit par conséquent voir le défunt.


Dans le premier cas, on découvre qu'en cas de décès, il y avait, à Pierric, un local prévu pour recevoir les cadavres où ensuite l'officier municipal venait constater la situation avant d'autoriser l'inhumation.





Dans le second cas, l'officier se rend au domicile du décédé, mais ce qui étonne c'est la formulation retenue vers la fin de l'acte de décès à la fois crue et maladroite, relevant quasiment de la langue parlée alors qu'il s'agit d'un imprimé administratif.


L'officier municipal s'étant rendu sur les lieux, y déclare en effet : "(avoir) effectivement trouvé un cadavre humain mort".




Comme si d'une part on pouvait s'attendre à trouver autre chose qu'un cadavre humain ; et comme si surtout, un cadavre pouvait ne pas être mort !

lundi 1 novembre 2010

Avessac : distribution de calottes à l'enterrement

Il y a eu une période bénie où l'anticléricalisme s'en donnait à coeur joie...
Voici un article issu d'un périodique anticlérical d'avant la guerre de 14, qui relate les démélés d'un "paroissien" d'Avessac (ou plutôt de sa veuve) au moment de son enterrement.
Le journal en question s'appelle "La Calotte" et il s'agit de l'édition du 16 juin 1912.

Amis, appréciez :



Le secret de la saucisse de Francfort est (sûrement) parti de Balleron

Il s'en passe de belles dans nos campagnes, si j'en crois ce qu'on lit dans l'Ouest-Eclair du 13 janvier 1916 !


Non ! il ne s'agit pas d'une quelconque Matahari vendant de pauvres secrets militaires aux Boches : non, c'est bien pire !


Là, on touche à l'espionnage industriel, au pillage du fonds gastronomico-culturel de notre patrie, celui dont les effets durent encore.

Jugez-vous même ce crime dont bruissent les colonnes de l'ancêtre de notre Ouest-France :




Le journaliste de Ouest-Eclair qui écrit ces lignes, est tellement ému par l'énormité de la chose, que "Balleron" devient "Balcon". Sans doute était-il aux premières loges...

On relèvera toutefois la sobriété de l'article, indice que l'enquête n'était sans doute pas terminée et que tous les tenants et aboutissants n'étaient pas encore mis à jour.

Ce qu'il ne dit pas en effet, mais que l'on peut bien dévoiler aujourd'hui à la lueur des archives militaires, c'est que la personne qui a acheté les bonnes saucisses de Balleron était un agent de l'Abwehr de l'époque !


Et c'est ainsi, que forts d'un échantillon de 35 saucisses de Guémené-Penfao, chimistes et industriels allemands n'ont eu évidemment aucun mal à concevoir la saucisse soit-disant de Francfort.

dimanche 5 septembre 2010

Dans les combles du manoir de Juzet, un nègre est mort

Mettons que Bernard Guyomard avait 50 ans et qu'il était à Guémené depuis une vingtaine d'années.

Bernard travaillait comme valet pour Louis François de Poulpiquet, Comte du Halgouët.

Bernard est mort au début du printemps de 1682 dans le galetas où il séjournait, au château de Juzet.

Bernard a été enterré dans la chapelle de Juzet, le 24 mars 1682.

Bernard était né dans les Iles de Madagascar ("Madiscar" pour le vicaire qui l'enterra !) et fait prisonnier dans son enfance. Ramené en France, il fut baptisé à Nantes paroisse de Sainte Radagonde.

On imagine la vie de Bernard, à Nantes, chez de braves bourgeois qui firent son "éducation" et qui le montraient à leurs amis comme curiosité. On imagine le spectacle du Comte du Halgouët de l'époque, avec son valet ; on imagine le "qu'en-dira-t-on" dans les chaumières de Guém'neu.

Bernard était un "nègre" et nul ne saura son vrai nom.

Vous qui passez devant la chapelle de Juzet, ayez une pensée pour "Bernard", pauvre nègre des Iles, mort improbable à Guémené Penfao.


dimanche 29 août 2010

Qu'est devenue la lampe d'argent de l'église ?

Le 15 août d'il y a 235 ans, une lampe d'argent a été offerte à l'église de Guémené.
L'avez vous vue ?





dimanche 6 juin 2010

Tous au vélodrome !

Le Vélodrome de Guémené a été inauguré en 1924.

Le programme inaugural était très alléchant, mêlant le sport cycliste (avec la fameuse course "américaine"), la gymnastique édifiante ("athlétique"!) et la fête populaire (retraite aux flambeaux).


Je ne sais pas ce que représentent les prix des places (3 francs 50 en tribune, 2 francs 50 en "premières" et 1 franc 50 en "secondes", comme dans le train !). Mais j'espère que ça n'a pas empêché la population de s'y rendre en masse.




Ce que j'ai connu moi, ressemble à ça (photos ci-dessous) : on y voit encore la minoterie et les agrès où je venais grimper dans mon enfance. On remarque l'espèce d'échafaudage en bois, au milieu, où l'on suspendait un feu d'artifice en forme de vélo.

On ne le voit pas sur ces photos, mais j'aime bien aussi les guichets à l'entrée, avec l'ouverture dans le mur.

On devait avoir bien mal aux fesses, dans la tribune même à 3 francs 50 !





Les plus grands cyclistes des années 60 - sans doute de l'après guerre - venaient courir après le Tour.

Les commerçants offraient des prix (on voit leur publicité sur l'extérieur de la piste : Ménard, Briand, Janvier, Rouaud, Trivière...) :

"Monsieur X, offre 50 francs, 5000 anciens francs..."



La minoterie est détruite (mon arrière grand-mère y a travaillé...) : pas imaginable que le Vélodrome disparaisse !


Mais j'ai entendu dire qu'il y avait pourtant un projet de démolition ....

dimanche 16 mai 2010

Sieur de la Hignonnaie !

Je m'en doutais bien un peu : mais ça y est c'est prouvé : on descend bien des Rochedreux de la Hygnonnaie. Certes, la descente tient du slalom spécial, mais peu importe : ça fait plaisir.

J'y ai mis du temps, mais je crois que ça en valait la peine. Je vous explique :


Le premier Sieur de la Hygnonnaie que j'ai repéré, le notaire Julien Rochedreux (11 avril 1630 - 22 octobre 1695) avait pour père Jan Rochedreux (vers 1600 - 13 mars 1646). Même si ce n'est pas écrit, on peut penser que Papa Rochedreux était bien un peu déjà Sieur de la Chose...

Celui-ci en tout cas avait épousé Renée Taillandier (ça ne s'invente pas ! Christiane notre voisine est p'têt' ma cousine !), laquelle ne vécut que 31 ans (vers 1600 - 17 juillet 1631) mais suffisamment pour donner naissance à un autre beau jeune homme : Etienne Rochedreux, frère par conséquent du Sieur de la Hygnonnaie.


Etienne (vers 1622 - 8 septembre 1676) se maria à 20 ans avec Jeanne Amossé, dont il eu une fille prénomée Jeanne, née le 25 janvier 1658.

Jeanne Rochedreux s'éteignit le 1er juin 1695. Entre temps, elle avait eu le temps d'épouser un gars Gascoin, Laurent (25 décembre 1656 - 12 août 1734) mort à près de 80 ans en tombant d'une charette !

Mais avant cette dernière galipette, d'autres avaient conduit à la naissance d'une fille, Claude, le 30 avril 1691.


Claude Gascoin fut conduite à l'autel le 21 février 1713 où elle s'unit à Julien Amossé (16 janvier 1689 - 15 mars 1759) dont elle eu au moins deux enfants dont une fille, Julienne.

Julienne dont je n'ai pas les dates de vie, rencontra Joseph Guenet qui devint son mari le 22 octobre 1754, en l'église Saint-Paul de Guémené. Le 24 janvier 1760 leur nacquit un fils, Jean , qui s'éprit un peu plus tard de Marguerite Heurtel, jeune beauté de l'Epinay en Guémené.

Marguerite donna naissance à un petit Jean (Guenet), le 10 juin 1807 à l'Epinay. Quelques années passèrent : Jean junior Guenet maria une voisine, Françoise Monnier dont il eut une palanquée de gosses !

Une des filles de ce mariage, Jeanne-Marie, née à l'Epinay en juin 1860, épousa Julien Legendre le 15 août 1882.

De cette union nacquit Aimé Julien Legendre, futur mari d'Augustine Ferré ma grand-mère, laquelle vécut à La Hyonnais (La Hygnonnais) la seconde moitié de sa vie. La boucle est bouclée.


Je résume :

Jean Rochedreux + Renée Taillandier = Etienne

Etienne Rochedreux + Jeanne Amossé = Jeanne

Laurent Gascoin + Jeanne Rochedreux = Claude

Julien Amossé + Claude Gascoin = Julienne

Joseph Guenet + Julienne Amossé = Jean

Jean Guenet + Marguerite Heurtel = Jean (jr)

Jean Guenet + Françoise Monnier = Jeanne-Marie

Julien Legendre + Jeanne-Marie Guenet = Aimé Julien

Aimé Julien Legendre + Augustine Ferré = Anne Marie

Pierre C.+ Anne Marie Legendre = Gérard (co-sieur de La Hygnonnaie, diront certains).



Et voilà le travail, 4 siècles et 11 générations plus tard !

Impressionnant, non ?

Pièce à conviction : l'acte de décès de mon "grand-oncle" Julien Rochedreux Sieur de la Hygnonnais, notaire à Guémené.


Le Camp de prisonniers de Néricou

Dans le tout premier post de ce blog, j'évoquais le camp de prisonniers - allemands - de la Première Guerre Mondiale, situé en forêt du Gâvre, à Néricou.

Je montrais l'enveloppe d'un courrier qu'adressait un prisonnier en Allemagne.

Eh bien maintenant, voici une carte postale qui fournit une vue de ce camp aujourd'hui oublié :




Un type qui scie du bois, d'autres qui se baladent dehors...on est loin du fracas du champ de bataille et la "tranchée" est un fossé bien propret !

samedi 15 mai 2010

Borne Michelin, Place Simon

La bonne vielle Place Simon : on l'a connu avec son PMU à treillage, sa pompe à eau, le café de Denise (Central Café) et son Petit Joseph. C'est là que l'été se tenaient les baraques avec stand de tir et jeux d'adresse.

J'en ai crevé des ballons à la carabine avec mon père !

J'associe toujours le mois d'août à cette place ensoleillée, à la fête foraine et aux...gendarmes dont la silhouette à képi (l'un deux avait une bonne bedaine..) hantait ce lieu d'animation.

Mais c'est un autre détail qui m'intéresse cette fois, cet espèce de champignon incongru, blanc, planté au beau milieu du passage, semble-t-il.

Je veux parler de la "borne Michelin".

On la voit mieux sur cet agrandissement :



Jusqu'à ce que je tombe sur cette carte postale, j'ignorais que ces panneaux de signalisation en béton, si familiers des années 50 et 60, si emblématiques de cette France qui rappelle le jeu des 1000 bornes, - eh bien, que tout cela on le devait à Michelin.

Eh oui, dès 1910 Michelin s'est interessé à la signalisation, offrant des panneaux aux villes et villages, fabriquant et peuplant les routes de ces monuments d'un genre nouveaux, créant la codification des routes (D67, N7...).

Pour tout savoir, un site très intéressant à l'adresse :

http://panneauxenbeton.perso.sfr.fr/panneaux_michelin_histoire.html



Du rififi à la Saint-Micheu

29 septembre 1670, sur le foirail de Guémené, peut-être là où se tient l'église actuelle, les laboureurs des villages et des bourgs voisins sont assemblés avec leurs bêtes : c'est la foire de la Saint-Michel.


Il y a là des gars d'Piesseu, Aveça, Besleu et d'ben d'aoutres endreux.


Louis Guillet, lui, est de Dervâ. Il est venu en cariole ou peut-être même à pieu. Il connaît quelques paysans rencontrés ici et là et avec qui il lui est arrivé d'bare en' chopine.


Il avise un bonhomme avec qui il a déjà eu des mots. Le ton monte vite, insultes et horions pleuvent.


Une mêlée s'ensuit : Louis Guillet s'écroule assommé d'un coup de gourdin. Quelques coups de pieds et seaux d'eau froide plus tard, il gît toujours sans connaissance.


On le porte à l'auberge la plus proche et on l'étend sur une table. Ou bien on l'emmène chez quelque parent de Guémené. Ou bien encore, quelque maison religieuse, rue St-Clément par exemple, l'accueille pour lui prodiguer des soins et des prières.


Mais enfin il meurt, muni toutefois des sacrements de l'Eglise administrés par Monsieur Mocet, vicaire depuis plus de cinq ans.

Louis Guillet est enterré dans le cimetière de Guémené, le dimanche 5 octobre 1670.


L'assassin court toujours.


vendredi 14 mai 2010

Pauvre héros !

Un corps expéditionnaire français s'est trouvé au Mexique entre 1861 et 1867.

Un petit gars de Guémené âgé de 24 ans à peine y est mort, précisément à l'hôpital militaire de San-José de Gracia, à Orizaba, ville de l'Etat de Veracruz, le 10 août 1862 à 5 heures du soir.

Il s'appelait François Amossé, fils de René Amossé et de Anne Eon demeurant à Guémené, et était né le 10 décembre 1838 à 10 heures du soir dans notre commune, dans le village du Verger.




Il était le 4ème d'une fratrie de 6 garçons.

Il servait comme fusilier de 2ème classe au bataillon des Marins fusiliers.

Orizaba, est une ville sous les Tropiques à 100 km à l'est du port de Veracruz - où il a dû arrivé de Brest -, dans les montagnes humides.

Il a succombé par suite de "diarrhée et anémie".

Pas sûr que son nom soit inscrit sur le Monuments aux Morts....

jeudi 13 mai 2010

Dictons du pays (2)

Toujours dans la Revue des traditions Populaires (cette fois dans le tome IV d'avril 1889), des dictons concernant Avessac :


"- Quand les alouettes huchent en l'air,"
" Le soleil va voir la terre."


"- Corbins d'avril, corbins d'Avent,"
" Apportent autant de pluie que de vent."


"- Trâ en mars dans les hâs,"
" Autant de froment que de gâtpâs."


"- Au premier chant du coucou,"
" Qui a de l'argent 'nn'aura son soûl."


"- Quand les cloches sonnent dans Murain,"
" J'avons gros temps et guère de grain."


"- Amoureux de la Saint-Jean,"
" Longtemps galants,"
" Mais guère d'enfants."


Glossaire & explication :



Trâ = grive

Hâs = haies

Gâtpâs = paille hachée et mauvaise balle (voir image ci-après)



Les cloches de Murain (sic) font référence à une légende (voir image ci-après) : en l'an 869, les Normands furent défaits à Avessac, retour du pillage de Rennes. Ils auraient jeté les cloches qu'ils y avaient volées dans la Vilaine et le Lac de Murin.

Dictons du pays

Dans la Revue des Traditions Populaires (janvier 1908, tome XXIII), on peut lire les dictons suivants, réunis en un petit poème ("blason") :



"A Guémené Penfao, autant d'voleurs que d'chevaux."

"Farauds et gâtoux d'cidre de Brain."

"Brigands d'Avessac."

"Généreux, sérieux, girafles de Beslé."

"Arotoux de Renac (il faut mieux y dîner qu'y coucher)."

"Lorieux de Saint-Anne."

"Bayants de Langon."

"Chouans de Pieric."

"Manjous d'pain d'bié de Sainte-Marie."




Toute aide à la traduction est bienvenue !...

dimanche 9 mai 2010

Et ça, c'est moi !

Lors de la même session de pose "au lapin"
que le post ci-dessous,




Comme on peut en juger par la photo suivante, datant de cette même période,

La Hyonnais a toujours été pour moi une terre de méditation...


Grand-mère Gustine


La Hyonnais c'est le merveilleux village de Grand-mère Gustine,
ma grand-mère maternelle, ici devant chez elle en 1958 :



Mais c'est où, La Hyonnais ?

Ben c'est à Guémené-Penfao, bien sûr !



Pas trouvé ?




C'est un petit hameau à 1km au Nord du Bourg de Guémené.

vendredi 7 mai 2010

Les Rohan et les Fées



Les Rohan et les Fées

Un très ancien village de la paroisse d'Avessac, situé sur les bords du Don, à la limite de cette paroisse et de celle de Guémené-Penfao, en la frairie de Linsac, porte le nom de Rohouan, (en breton : Roc'h hoanek, la butte aux fées) qui est d'ordinaire prononcé Rohan par les habitants.

A première vue cette dernière dénomination semblerait plus rationnelle, étant donné surtout qu'une grande partie des tenanciers de ce village relevaient jadis des seigneuries de la Violaye et de Cliczon, appartenant aux Rohans ; mais une légende locale vient montrer au contraire que l'une comme l'autre ont été appliquées à ce village.

On y raconte en effet, que des fées bienfaisantes, protectrices de la contrée, se réunissaient souvent jadis sur le Tertre de Rohouan qui domine le village pour y danser la nuit au clair de lune, mais comme elles huchaient (chantaient) fort en dansant, elles réveillaient souvent les gens du village qui, fatigués d'être ainsi sans cesse dérangés de leur sommeil, résolurent de les chasser.

Pour cela, ils allèrent en grand nombre détruire "les maisons de pierre" qu'elles habitaient sur les côteaux du voisinage le long du Don et de l'Ihel, son affluent. Mais ils en furent punis, car il survint aussitôt dans le pays une grande famine qui dura de longues années et dont, selon la prédiction des Fées, ils ne furent délivrés qu'après être devenus les tenanciers des Rohan."Vous avez tord de nous chasser, leur avaient dit leurs protectrices, vous n'aurez d'aise que quand vous nous aurez retrouvées,
et :

Sans Rohans à Rohouan
Moutures et grains
Défaudront (manqueront) tous l's ans.


Ce qui fut vrai, car les Rohan, qui étaient riches et descendaient des Fées, devenus possesseurs de ce territoire, protégèrent les pauvres gens, firent défricher les landes et pousser des moissons et bâtirent enfin sur les côteaux voisins un grand nombre de moulins à grain qui donnèrent depuis naissance au dicton :


Tant que les Rohans
Rohanneront
Pour les petits
Moulins moudront.


lundi 3 mai 2010

Indications


L'Indicateur Lahure est un ouvrage pratique, sans doute à l'usage des voyageurs (de commerce), assez ancien et qui je crois existe encore.

Il fournit quelques renseignements pratiques sur les communes de France.

L'édition de 1912 contient ainsi quelques lignes consacrées à Guémené Penfao : à côté des tarifs du chemin de fer, des dates des foires et marchés, la date de la fête communale, les courses hippiques (monté et attelé) et le comice agricole.

Les grands rendez vous, en somme, qui rythmaient la vie agricole ou festive d'un chef-lieu de canton, il y a cent ans.

samedi 17 avril 2010

Guémené défiguré...

Ci-dessous une vidéo trouvée sur le site de l'INA (un épisode de l'émission télé des années 70 "La France défigurée" daté du 30 août 1971) ayant pour cadre Guémené.


Quelques vues du lavoir près du Grand Moulin, de la route de Redon.


On y voit à la fin le maire de l'époque.











Conte en patois de Guémené

Ci-dessous un conte par le Groupe Néness, en patois guémenéen.

L'action se passe à l'hôtel du "Petit Joseph".






L'éléctricité à Guémené - Neness 2008
envoyé par Albert2121. - Plus de vidéos fun.

dimanche 11 avril 2010

La bataille de Guémené Penfao - Jean Terrien


Le 8 juillet 1795, 1 000 Chouans de la division de Châteaubriand commandés par le colonel Jean Terrien (voir texte ci-après) prirent d'assaut la ville de Guémené-Penfao.

Les républicains eurent 8 tués dont le commandant de la garnison.

"Jean Terrien est né à La Rouxière (Loire Inférieure) à la métairie du Bois en 1766, il vient avec son père en 1777 exploiter la métairie de Gâtine en Issé, terre noble : les propriétaires de cette métairie lui feront suivre des études au séminaire de Nantes qui ferme en 1790 durant la Révolution.

A partir de 1793 Jean Terrien forma avec quelques amis, qui refusaient de servir dans la nouvelle armée de Napoléon, un groupe assez important menant une guérilla dans la région entre Ancenis et Châteaubriant. Il en devint le chef sous le nom de "Coeur de Lion".

Avec cette troupe, il avait formé une sorte de garde territoriale, qui joua un rôle utile pour modérer et même s'opposer aux réquisitions abusives des troupes prussiennes qui occupèrent quelque temps la région.

Agitateur et guerrier infatigable, il combat la garde nationale et, de guérillas en attaques, tente de rétablir la monarchie.

Après une paix temporaire de 1796 à 1799 il attaque Nantes puis la sérénité est retrouvée en décembre 1799 par la paix de Pouancé. Par la suite, il n'essaya pas d'entrer dans l'armée régulière, se contentant de présider des réunions d'anciens combattants royalistes en qualité de colonel honoraire.

Sous le Ier Empire, Jean Terrien est marchand de bois à Nantes."

[extrait de l'article que l'on trouve au lien ci-dessous]

http://www.moisdon-la-riviere.org/articles.php?lng=fr&pg=287

Noyade collective de 19 personnes à Guémené le dimanche 3 juin 1748

En parcourant les registres paroissiaux à la recherche de mes ancêtres du pays de Guémené, je suis tombé sur ce "fait divers" tragique survenu au milieu du 18ème siècle et qui frappa des villages où ma famille était présente (j'ai reproduit l'orthographe de l'original) :



"Le troisième juin mil sept cent quarante huit ont estés inhumés dans le cimetière de guémené les cy après nommés qui s'étant embarqués le jour précédant de la Pentecôte à Coisquenet petit trajet de la rivière qui passe par guémené pour s'en retourner chacun chez eux après la première messe se sont noyés tous ensemble et ont estés rettirés de l'eau le même jour, savoir quinze de la paroisse de guémené, et quatre de celle d'avessac. Ceux de guémené sont

Loüis menoret du village de la Botais agé d'environ cinquante ans laboureur. présent jean menoret fils de Loüis.

Mathurin ablin du village du vieux champ (?) âgé d'environ quarante ans. présent jean ablin frère de mathurin.

Antoine launay laboureur du village du port jarnier agé d'environ vingt huit ans. présent guy texier germain d'Antoine.

Thomas leglet laboureur du village de lépinay agé d'environ vingt sept ans. présent jean leglet pere de Thomas.

Yves janvresse laboureur du village d'hémerion (les Merions !) agé d'environ dix huit ans. présent jean janvresse frere d'yves.

Julien le cour laboureur du village de lepinay age de dix neuf ans. présente jeanne Roué mere de julien le cour.

Pierre Roüé laboureur du village de lepinay. présente anne Breger mere de pierre Roüé.

Pierre fournet laboureur du village d'orveau agé de quinze ans. present Laurent fournet pere de pierre.

Pierre heurtel laboureur du village de lepinay agé de quinze ans. present simon heurtel oncle et tuteur de pierre soussigné.

Simone drion du village de lepinay agée d'environ quarante ans. presente Simone leglet mere de simone drion.

Jullienne hervé du village du plessix agée d'environ trente ans. present jullien drion Beau-pere de julienne hervé.

Jeanne drion du village du plessix agée d'environ dix huit ans. présent julien drion pere de jeanne.

Perrine renaud du village de la moussaudais agée de vingt six ans. présent julien renaud pere de perrine.

Guillemette Roüé du village de lepinay agée d'environ dix sept ans. présent pierre Roüé pere de guillemette.

Guillemette Le Cour du village de lepinay agée de seize ans. présente jeanne Roüé mère de guillemette le cour.


Ceux d'avessac sont,

Jacques guemené du village du pasty en avessac agé de dix neuf ans. présente perrine Roblin mere de jacques guemené.

Guionne chauvin du village de Rohouan en avessac agée d'environ quarante ans. présent René chevalier mary de guionne chauvin.

Renée Lambo du village de Rohouan en avessac agée d'environ vingt deux ans. présent julien chauvin mary de Renée Lambo.

Françoise Launay originaire du village de Rohouan en avessac agée d'environ dix sept ans. présent joseph heurtel oncle allié et tuteur de françoise Launay. présents aussy plusieurs autres qui tous ne signent à l'exception de simon heurtel qui a cy-dessus signé. interligne originaire approuvé.


Brohan recteur de guemené."

samedi 10 avril 2010

Le "Petit Joseph"



Ci joint les quelques lignes sur le "Petit Joseph" trouvées dans Wikipedia :


Joseph Herbert, né en 1873, mort le 9 mai 1915, surnommé "Le Petit Joseph" ou "cornet à pistons", était un trompettiste nantais.

Il pesait 204 kg pour 1,65 m. Gloire locale de Nort-sur-Erdre et de Guémené-Penfao, il a été représenté sur des centaines de cartes postales.

Le Petit Joseph tenait aussi un hôtel, nommé "l'Hôtel des voyageurs", puis renommé en "l'Hôtel du Petit Joseph".

On disait de lui qu'il était professeur de danse et que sa table de cuisine avait été creusée pour qu'il puisse y mettre son ventre.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Herbert

Le camp de prisonniers de guerre de la forêt du Gâvre


Il y avait un camp de prisonniers allemands en bordure de la forêt du Gâvre, pendant la Première Guerre Mondiale. Il s'agit du Dépôt de Néricou.

Ci-après, une enveloppe qui a circulé sur Ebay il y a quelque temps : c'est celle d'un courrier adressé en Allemagne par un prisonnier, en février 1917.