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samedi 31 mars 2012

François Marie Leblay, MPLF


J'ai pris un peu de retard : une semaine. Mais il est encore temps d'évoquer la vie et la mort d'un guéménéen dont le patronyme est encore familier sur ses terres.


Il y a 96, le 25 mars 1916, mourait François Marie Leblay.


- éléments biographiques :
 

François Marie était né le 14 mars 1883 au village de la Potinais, à l'ouest du bourg de Guémené, près du Don.
Il était le fils d'un laboureur de Guémené qui avait épousé une fille de Conquereuil, Jeanne Marie Gauvin. Il avait également deux frères cadets.


François Marie était marié, ayant épousé le 4 décembre 1906 Marie Eugénie Jambu née le 11 avril 1885 à Blangy village au Nord du bourg, à la limite de Conquereuil, elle-même fille de "laboureur".


Les grands-parents de la mariée étaient originaires de Nort sur Erdre et étaient venus s'installer à Blangy. Au passage, le village de Blangy n'est, au début du XXième siècle, peuplé que de Jambu.


Comme de bien entendu, François Marie Leblay était un cousin très éloigné de mon grand-père et un peu moins lointain de ma grand-mère (des arrière-arrière-grands parents communs).


- parcours militaire et fin :
 

François Marie est versé au 25 Régiment d'Infanterie, composé de bretons et de normands et dont la garnison était à Cherbourg (photo ci-dessous).





Ce régiment se rend d'abord vers la Belgique et participe après maintes marches accablantes à la bataille de Charleroi. S'ensuit une retraite puis la première bataille de la Marne.


Puis s'est la ruée vers Arras avec des marches de 45 km par jour, en septembre octobre 1914. Alors, commence la guerre de tranchées, l'hiver se passant en constructions de toutes natures. La bataille d'Artois fait rage au printemps 1915. A l'été, les combats se déplacent autour de Roclincourt, un "labyrinthe" de boyaux et tranchées.


La seconde partie de l'année et l'hiver 1915 - 1916 se passent en Argonne où le régiment organise sa défense.


En se reportant au journal de son unité on peut deviner comment cette tragique aventure s'est achevée pour François Marie :


"25 mars : Nuit calme, l'ennemi a cependant tiraillé un peu plus que d'habitude. Journée calme. A 17h15 bombardement des abris Didier (?) par des obus lacrymogènes. Tués et blessés. Pertes : 1 sergent major tué 11 soldats tués...".


Ainsi François Marie Leblay est-il mort, à Vienne le Chateau, "dans le calme". Il repose à la Nécropole Nationale St Thomas en Argonne, Tombe n° 1797, un parmi les 8173 soldats ici inhumés.


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