Rechercher dans ce blog

samedi 7 avril 2012

Morts de 14 18 : qui étiez-vous ?

Les morts de Guémené lors du premier conflit mondial sont près de 200 (pour une population de plus de 6000 habitants).
 
Pour 181 d'entre eux, on dispose d'informations : âge, régiment, date de décès, grade,... : voici donc quelques éclairages sur ces oubliés.
 
1/ Répartition chronologique de la mortalité
 








A part 1917, la mortalité est sensiblement aussi élevée chaque année du conflit. L'entrée en guerre a été particulièrement meurtrière, août et septembre 14 constituant des records mensuels de "pertes".

L'hiver et le début du printemps se sont avérés des périodes moins létales que l'été. On mourait donc plus à la belle saison et à l'automne, propices aux attaques.
 
Mais il est vrai aussi qu'à la mauvaise saison ,dans les tranchées, on souffrait beaucoup du froid, de l'eau et de la boue, quand on ne mourait pas.


Souffrir ou mourir. Souffrir puis mourir.


 
2/ Répartition des décès par âge
 



Le plus jeune mort de Guémené avait 18 ans : il s'appelait Julien PASSARD et était caporal. Ce fut aussi l'un des premiers à mourir, puisqu'il fut tué dès le 22 août 1914.


Le plus âgé avait 45 ans et s'appelait Jean Louis BENOIST (sa notice "MPLF" est contenue dans un post antérieur). C'était un simple soldat, tué en 1916.


Les classes d'âge la plus représentées parmi les victimes guéménéennes, sont les jeunes hommes de 20 à 23 ans : à elles 4, ces classes pèsent plus du tiers des décès. Et 22 des 181 tués recensés n'avaient que 20 ans.


3/ Répartition des décédés par grade 
 



Sans surprise, les hommes de troupe, simples soldats, forment l'essentiel des victimes, tout au long de la guerre. Puis ce sont logiquement les caporaux (13) et les sergents (7). On compte quand même 3 lieutenants.


4/ Unités combattantes des victimes


Les 181 morts de 14-18 étaient éparpillés dans 90 unités combattantes. Toutefois 5 de ces unités ont porté un quart des décès ; 7, un tiers et 14, 50%.


Voici quelques données sur ses 4 les plus mortifères :

* Le plus gros contingent provient du 65ème Régiment d'Infanterie (16 morts). Ce régiment tenait garnison à Nantes et la grosse majorité de son recrutement était originaire du Finistère, du Morbihan, de Vendée et de Loire-Inérieure (L.-Atlantique). Parti sous les acclamations et les fleurs, il commença sa guerre fin août 14 en Belgique, et la termina à Vouziers dans les Ardennes.


* Le 116ème Régiment d'Infanterie vient ensuite (10 morts). Au moment de la déclaration de guerre, ce régiment était en garnison à Vannes et détachait un bataillon à Morlaix et deux compagnies à Auray. 

Il était composé presque exclusivement de Bretons, auxquels se mêlaient aussi des Vendéens et quelques Parisiens. Il partit le 7 août de Vannes "salué par les acclamations de la population et les autorités de la ville" pour se diriger vers la Belgique.

Il acheva son "épopée" par un ultime exploit à St-Quentin-le-Petit, dans les Ardennes. Au total et sur l'ensemble du conflit, cette unité aura perdu 1649 personnes.

* Le 70ème Régiment d'Infanterie prend la 3ème place du "podium" (8 morts). Il tenait garnison à Vitré. Arrivé en Belgique fin août 14, il commence par la défense des ponts d'Auvelais et Tamine entre Charleroi et Namur, et termine la lutte dans la région de Soissons, 4 ans plus tard au prix de la perte de 2205 hommes.


* Le 93ème Régiment d'Infanterie vient ensuite (7 morts). Ce régiment était basé à La Roche-sur-Yon. Son premier fait d'armes eut lieu vers Maissin en Belgique à 50km au Nord-Est de Charleville-Mézières et le dernier, vers Charleville-Mézières précisément...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire