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samedi 26 janvier 2013

Jean Friot, héros français et belge (3)

Il y a beaucoup à dire sur Jean Friot, premier mort guémenois de la guerre de 14, son avenue, Courcelles, le jumelage de 1958, le Boulevard de Courcelles à Guémené, parallèle d'ailleurs à l'avenue Jean Friot.

Je pense aussi à ce spectacle étrange d'il y a longtemps : les Gilles - leur curieux costume, leur musique rythmée (?), leurs oranges - défilant dans Guémené. A cette époque, la curiosité du spectacle ne l'emportait pas sur la curiosité de leur présence : pourquoi étaient-ils là ?

Aujourd'hui je sais, bien sûr.

Non loin de l'endroit où succomba "le vrai" Jean Friot, vit quelqu'un qui dévoue sa vie à tirer du néant de pauvres victimes de conflits qu'elles ne comprenaient probablement pas.

J'en ai déjà parlé et je me suis déjà servi des indications et documents que cette personne m'a transmis.

Près de Courcelles donc, dans la province belge du Hainaut, Jean Marie Aubry enquête, parfois au péril de sa santé (les photos qui suivent sont récentes et il faisait un froid de canard quand il les a prises).

Voici donc, pour finir (?), des clichés qu'il m'a très gentiment autorisé à publier.

Ils concernent essentiellement le monument commémorant le sacrifice de Jean Friot, tel qu'il est aujourd'hui. On y voit aussi le ruisseau que son cheval ne parvint pas à sauter, ce refus d'obstacle lui étant finalement fatal. Et d'autres choses.

Le monument était originellement situé à l'endroit où mourut et fut enterré le cavalier Friot. Sa dépouille (comme on dit) fut ensuite récupérée par sa famille, et puis le monument a été déplacé de quelques centaines de mètres.

On a ensuite gravé dessus, sur ses côtés, de manière assez frustre d'ailleurs mais également touchante, le nom d'autres soldats, des soldats originaires du Nord de la France (voir le site www.memorial-genweb.org) : Henri Cautier (ou Gautier) ; Raymond Lobry ; Léonide Robache ; Alphonse Vandeville. D'autres noms gravés sous la mention "déportés" : Auguste Chataignier ; Emile Watel ; Georges Dufour.

Une seconde palme à été ajoutée, mais la photo de Jean Friot en médaillon a disparu.

On voit ensuite la rue Jean Friot, enneigée, près du ruisseau fatidique puis près de l'esplanade du monument de la Résistance, à Roux, section de Charleroi.

Il faut saluer les efforts de la municipalité de Courcelles et des riverains de Courcelles qui entretiennent vaille que vaille ce monument ballotté par l'Histoire. Et ceux de Jean Marie Aubry qui entretient la flamme vacillante du souvenir.



















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