Rechercher dans ce blog

samedi 11 janvier 2014

La Butte de Nicot et autres mystères picturaux


J'ai déjà pas mal traité du grand sculpteur breton Louis-Henri Nicot, auteur du remarquable groupe sculpté du monument au mort du cimetière de Guémené qui date du début des années 20 su siècle passé. On peut voir l'artiste sur la photo ci-après, en plein travail dans son atelier.



Je ne vais donc pas revenir sur son histoire ou sur celle de son oeuvre de sculpteur à Guémené, mais sur un aspect plus inattendu de son travail en notre commune.

La mairie de Guémené a en effet réussi à se procurer par le truchement d'un enfant du pays grand ami des arts (et en particulier de la peinture) une aquarelle réalisée par le grand sculpteur.

J'ai pu approcher cette oeuvre et la photographier lors d'une visite à Madame Barathon, en charge de la Culture (merci une nouvelle fois pour son aide).

Comme pour les autres "fruits" de cette visite récente, les clichés que j'ai pris sont de piètre qualité pour des raisons de lumière peu favorable, de reflets (vous apercevrez même ma silhouette...),... Leur intérêt réside donc dans la révélation de ces oeuvres, plus que dans leur mise en valeur par mes soins, hélas...





L'aquarelle en question est une oeuvre de taille restreinte (peut-être soixante ou soixante-dix centimètres de longueur pour une largeur de trente à quarante) qui représente l'un des trois ou quatre moulins à vent qui dominaient le Bourg depuis la Butte, à l'est du Bourg.

Tout près on aperçoit quelques maisons et sur le devant, comme s'il posait pour une photo, la silhouette d'un jeune garçon (ou d'un homme) en pantalon court à bretelles et chapeau de paille.

Un chemin serpente devant le moulin et semble conduire vers les habitations.

Le moulin, planté dans un parterre végétal et doté d'ailes rouges (le Moulin Rouge de Guémené...), semble en état de marche. Couvert d'ardoises, il offre au regard ses murs crépis qui laissent entrevoir ici ou là quelques palis. Ses ouvertures sont soulignées de linteaux de schistes.

On semble se trouver au printemps ou à l'été.

L'oeuvre est intitulée, signée et datée : "Moulin de Guémené-Penfao", "Louis H. Nicot 1922".

Le monument qui a conduisit Louis-Henri Nicot à Guémené a été inauguré en août 1923. Celui-ci dut donc effectuer plusieurs voyages entre le milieu de 1922 et l'année suivante.


***

Pour rester dans le domaine pictural, je voudrais donner le résultat de l'enquête collaborative lancée dans l'article du 29 décembre dernier, sur le peintre du "Saint-Georges tuant le dragon" qui se trouvait dans la chapelle du même nom, et qui signe "B.".



C'est une nouvelle fois l'enfant du pays ami des arts évoqué précédemment qui a fourni la réponse qui m'a été transmise par un lecteur assidu, ami, et artiste de talent lui-même.


La lettre B est l'initiale du patronyme "de Bruc". En 1837, date du tableau, plusieurs membres de cette famille résidaient au château ancestral, situé à l'est de Guémené, en allant sur Guénouvry.

Outre Auguste, marquis de Bruc de Montplaisir et Madame, née Olympe Le Corgne de Launay, quatre enfants sont encore au domicile familial.

Il me plaît à penser que c'est la gente Zéphyrine, belle enfant de vingt-deux ans, qui accomplit cette oeuvre tout à la fois pieuse et artistique. Enfin, c'est mon hypothèse, car si l'étau se resserre, la vérité sur "B.", sa vie son oeuvre, reste encore à établir complètement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire