J’ai envie de parler
aujourd’hui de Fidèle II Simon. « II », car il est le fils de
son père Fidèle 1er Simon qui fut maire de Guémené, comme le père de celui-ci,
François fondateur de la dynastie. J’ai évoqué la vie et l’œuvre de ce dernier
dans un post récent.
Fidèle Simon deuxième du
prénom est né à Guémené-Penfao le 6 août 1837.
Contrairement à ses deux
ancêtres, Fidèle II va finir sa vie politique comme maire de Guémené et non la
commencer.
Après la chute du Second
Empire en 1870, en effet, vierge de tout mandat, il va représenter à l’Assemblée Nationale française le
département de la Loire-Inférieure consécutivement aux élections du 8 février
1871. Il sera ensuite député de 1876 à 1885, puis en 1889.
Il entre donc dans la
carrière à 34 ans. Jusque là, il n’est pas resté manchot : de son
ordinaire, Fidèle II était en effet marchand de bois et propriétaire (ce
dernier statut paraissant - à l’époque - un métier)
Son premier succès politique
ne laissait présager d’aucune carrière politique brillante. Elu dernier de sa
liste, un journal (l’Union Bretonne)
favorable au régime bonapartiste déchu avait fait campagne pour lui !
Il prit place au centre
gauche (ce qui ne mange pas de pain) et, partisan de Thiers, vota pour la paix
avec l’Allemagne de Bismarck, à l’instar des autres républicains modérés.
Il vota paraît-il aussi pour la « pétition des évêques »
tentative pour venir militairement restaurer le pouvoir temporel du Pape à Rome
(très catho quand même, le Fidèle II). Il se prononça aussi contre le service
de trois ans, contre la démission de Thiers, contre le septennat, contre le
ministère de Broglie, pour l'amendement Wallon et pour les lois
constitutionnelles.
Bref, on ne sait plus trop
quels étaient les enjeux de tout cela, mais on peut dire qu’il se trouva
présent à un moment crucial du rétablissement du régime républicain en France,
lequel devait durer 70 ans.
Ainsi, lors des tentatives
de restauration monarchique, il avait déclaré, dans une lettre à ses électeurs,
« qu'il s'opposerait énergiquement à la restauration de la monarchie
traditionnelle ». La tournure de la phrase laisse quand même entendre que s’il
s’était agi d’une monarchie non traditionnelle, alors peut-être…
Parallèlement à son activité
au Parlement, il fut Conseiller général du canton de Saint-Nazaire fin 1871. Il
rata le Sénat en 1876, mais regagna l’Assemblée peu après.
Réélu le 28 octobre 1877 et
le 21 août 1881, il siégea au sein de la Gauche Républicaine et il soutint la
politique scolaire et coloniale du gouvernement.
Sur une liste républicaine
toujours, il échoua à se faire à nouveau réélire le 4 octobre 1885 où toute la
liste conservatrice de son département fut élue, et aux élections sénatoriales
de 1886 comme à celles de 1879.
Fidèle Simon décide alors de
ne plus se représenter.
Il se fait cependant élire
maire de Guémené en 1888. Il le restera jusqu’en 1904.
Pourtant, en 1889, « cédant
aux instances d'un très grand nombre de républicains », il se porte à nouveau
candidat dans la 1ère circonscription de Saint-Nazaire, sollicitant des
électeurs un cinquième mandat législatif « pour défendre la République menacée
par la coalition révisionniste », République qu'il a contribué à fonder en 1875
et qu’il a défendue.
Le 12 septembre 1889, il n'obtient que 6.088 voix contre 7.358 à Maillard, candidat conservateur. Mais au second tour de scrutin, le 6 octobre, il l'emporte - de justesse il est vrai - sur son concurrent par 8.458 suffrages contre 8.452 sur 17.003 votants. Génial !
Siégeant comme jadis sur les bancs de la Gauche Républicaine, il est nommé membre de diverses commissions et présente plusieurs rapports sur des projets mineurs et intéressant surtout son département.
En 1893, Fidèle Simon ne se représente définitivement pas. Retiré de la vie politique, y compris locale à partir de 1904, il meurt à Pléchatel (Ille-et-Vilaine) le 5 mai 1911.
Le 12 septembre 1889, il n'obtient que 6.088 voix contre 7.358 à Maillard, candidat conservateur. Mais au second tour de scrutin, le 6 octobre, il l'emporte - de justesse il est vrai - sur son concurrent par 8.458 suffrages contre 8.452 sur 17.003 votants. Génial !
Siégeant comme jadis sur les bancs de la Gauche Républicaine, il est nommé membre de diverses commissions et présente plusieurs rapports sur des projets mineurs et intéressant surtout son département.
En 1893, Fidèle Simon ne se représente définitivement pas. Retiré de la vie politique, y compris locale à partir de 1904, il meurt à Pléchatel (Ille-et-Vilaine) le 5 mai 1911.
Marié à Caroline Perrin, il était
le père d’Adolphe Simon, maire de Guémené après son père et jusqu’en 1919, qui
clora la saga politique familiale.
En guise de dessert, appréciez donc la bouille de Fidèle modéré :
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