Avec tout ça, j'ai pris beaucoup de retard.
J'aimerais juste rapporter deux circonstances à caractère culturel, parmi tant d'autres d'ailleurs qui se passent dans la région, auxquelles j'ai malgré tout pu assister au cours de l'été.
Le premier événement est une représentation théâtrale qui doit autant à son auteur qu'au site dans lequel elle était représentée. J'y ajouterai aussi les acteurs et le metteur en scène qui ne firent pas mauvaise figure, tant s'en faut.
L'auteur, c'est Labiche dont on donnait, en juillet-août le "Chapeau de paille d'Italie" à Fégréac, dans le site exceptionnel de l'ancienne carrière du Bellion.
Comme on sait, cette oeuvre n'est qu'une cavalcade chaotique, endiablée et comique d'une noce rendue folle par les conséquences d'un événement ténu qui survient à son début : les quiproquos s'enchaînent non moins que les rebondissements (résumé de la pièce dans la page 2 du flyer, ci-dessous).
Le site où se produisaient les acteurs est vraiment incroyable : je l'ai évoqué avec photos à l'appui dans un article du 21 juin dernier. Pour mémoire : l'ancienne carrière du Bellion à Fégréac est une imposante colline surplombant la Vilaine, présentant en son sommet une forme de plateau surmonté d'une couronne ; d'un certain côté, une coulée abrupte, résultat de l'exploitation de la carrière où l'on a désormais déployé des gradins ; au pied de ceux-ci, une clairière où se déroulent les spectacles.
Le spectacle commence à la nuit tombée, soit vers 22 heures 30, ce qui laisse le temps d'arriver ...ou de dîner sur place.
La troupe qui s'y produit est partiellement professionnelle. A côté des neufs acteurs de métier, les amateurs sont des gens du coin, de tous âges (il y a quelques grand-mères...). Tous ont l'air de bien s'amuser. Il est impossible de trouver un casting, de sorte qu'on connaît tous les noms des acteurs (cf. flyer ci-dessous) sans jamais pouvoir mettre un nom sur un rôle.
Il y a de vraies trouvailles de mise en scène et de costumes (notamment à l'acte III, quand la noce entre dans les salons de la baronne de Champigny croyant être dans un restaurant) qui sont à la hauteur de la pièce. Les parties chantées en solo ou en choeur donnent du rythme et de la légèreté à cette pochade. En un mot, il faut être aux aguets des productions à venir car cela peut valoir le coup.
L'association qui promeut le spectacle avait eu la bonne idée de proposer un repas en avance de spectacle. Et évidemment un repas italien.
Nous avions souscrit, avec mes fils, cette option et, par une belle soirée de juillet, nous sommes venus dîner au plateau du Bellion, pour pas bien cher, à vrai dire.
Le restaurant est abrité dans l'espèce de baraquement de western que j'ai déjà décrit et illustré dans le post de juin, meublé de bric-à-brac ; ou bien encore on peut manger à l'extérieur, autour de tables rustiques, assis sur des tabourets faits de tronçons d'arbres.
Nous étions arrivés largement avant l'heure, ce qui nous a permis de faire le tour des hauteurs qui surplombent le plateau, hauteurs dont l'une supporte une construction étonnante d'un créateur russe (un haut belvédère de rondins).
La promenade se fait dans une espèce de sous-bois où l'on trouve ici et là du mobilier en bois, une vieille bâtisse enfouie sous la végétation et présentant des gravures, un petit pont de lattes,...
L'autre événement culturel dont je souhaite rendre compte s'est tenu plus récemment, en l'église de Guémené.
Le 5 octobre dernier, se produisait en effet en ce lieu le Herr Bach Trio composé de Brigitte Lafon (soprano), Patrice Pinneau (trompette) et Guillaume Marionneau (orgue). Cette initiative, relayée par la Mairie, doit beaucoup aux efforts de Joseph-Bernard Borg, organiste titulaire de l'orgue de Guémené et qu'on peut écouter non seulement lors des messes de la paroisse, mais également à la faveur des Journées du Patrimoine où il offre une démonstration de ses talents de musicien et de la qualité de l'orgue dont dispose la commune.
Bach, Haendel et Scarlatti nourrissaient cette prestation musicale baroque et un public d'amateurs assez nombreux s'était pressé en ce dimanche après-midi, tandis que résonnait sous les voûtes la puissante trompette de Patrice Pinneau.
Voici pour finir quelques témoignages photographiques des quatre artistes de ce spectacle dont on espère vivement le renouvellement.
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