Pour la France et pour la paix

J'étais parti pour aller visiter un "vide-maison" dans un hameau d'Avessac, en sortie de Massérac, et j'en profitais pour me balader.

Je n'ai rien trouvé à acheter, mais, en chemin, j'ai découvert un petit monument qui avait échappé à ma sagacité jusqu'à présent. La pèche n'a donc pas été infructueuse, malgré tout.

Parmi les endroits de Guémené que je préfère, il y a la partie qui, au nord-ouest, est desservie par la route de Massérac. 

Après avoir quitté le bourg, on laisse la route de Beslé sur la droite à hauteur du moulin antique du Pont-Esnault.

Très vite, la maison blanche d'un ancien garde-barrière annonce l'entrée du vieux village de Feuilly dans lequel la route sinue avant de reprendre son élan vers le plateau qui domine la vallée du Don, à gauche de la route.

Peu de temps après, on aperçoit l'entrée du château de Friguel. La route épouse alors les contours sinueux de cette propriété, puis retrouve quelque rectitude avant la chapelle de Saint Yves et la Landezais.

C'est précisément au bord d'un des méandres de bitume qui embrassent Friguel que se découvre une petite chapelle votive perdue dans les ronces, quelques dizaines de mètres avant la route de la ferme de la Foret.

Elle est collée contre un grand arbre à une dizaine de mètres de la route, près de ce qui fut peut-être l'entrée d'une propriété.

Elle à la forme d'une ogive et comporte une niche dans sa partie supérieure.

Contrairement aux croix de chemins, elle n'est pas faite de pierres bleues, mais de silex, de ces "belions" ou "cœurs de belle-mère" (hommage à leur dureté...) qui de temps en temps font surface dans les champs.

Une croix dut jadis en surmonter le faîte, dont il ne reste aujourd'hui que le départ, un moignon rouillé qui se devine plus qu'il ne se voit.

La niche contient une statuette d'un blanc éclatant, une petite sainte-vierge de peu d'intérêt.

Derrière la statuette, on a peint en blanc sur un petit panneau de bois le message suivant : 

"POUR LA FRANCE ET POUR LA PAIX".