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dimanche 1 avril 2012

Eugène Armand Amossé, MPLF



Il y a 97 ans, le 28 mars 1915, Eugène Armand Amossé s'éteignait.
 

Le destin d'Eugène Armand Amossé ressemble à bien des égards à celui des dizaines d'autres guémenéens massacrés à la guerre. Mais le hasard de son affectation et les circonstances de sa mort, pour peu qu'on les approche, ont pour conséquence que l'on peut, par la littérature, se faire une idée de l'enfer dans lequel il a été plongé. Voici quelques éléments.


éléments biographiques :

Eugène Armand est né le 11 mars 1891 dans le village de Coisfoux, à 1 km au nord-est du bourg de Guémené. C'est le fils de Louis Marie Amossé et d'Anne Marie Hardy. Le papa est d'une vieille famille de Guémené ; la maman, née à Derval, descend d'une famille de St-Mars-du-Désert, bourgade au sud de Nort-sur-Erdre.

Ce sont des cultivateurs. Eugène Armand a deux soeurs cadettes, Germaine et Armande. C'est un cousin très éloigné de mes grands parents.

 - parcours militaire :

Eugène Armand est affecté au 106ème Régiment d'Infanterie, et ce sera d'ailleurs le seul guéménéen tué, issu de ce régiment. Son casernement se situait à Châlon-sur-Marne, au camp de Mourmelon. Comme bien d'autres, ce régiment se porte vers Charleroi au début du conflit et se retrouve dans la Marne fin 1914, notamment aux Eparges où le régiment va rester tous l'hiver et au début du printemps 1915.

- la fin :
  

Il serait vain de ma part de vouloir évoquer l'épisode des Eparges où Eugène Armand Amossé fut blessé. Des écrivains ont illustré ce point mieux que je pourrais le faire. Il faut lire les récits admirables, justes et émouvants de Maurine Genevoix, en paticulier "les Eparges" que l'on trouve dans le recueil des cinq titres qu'il a consacré à ses 8 mois de guerre, "Ceux de 14".


De même, le site du "chtimiste" consacré à la guerre de 14-18 apporte à nouveau des indications précieuses sur la bataille des Eparges :

http://chtimiste.com/batailles1418/combats/1915eparges.htm

Je me permets d'en reprendre quelques bribes :


 "Mais qu'étaient-ce donc que ces Éparges dont on a tant parlé pendant et après la guerre?


Rien, en fait, de bien extraordinaire : une simple crête, un long éperon situé sur les côtes de Meuse, à peu près à égale distance entre Verdun et Saint-Mihiel, au-dessus du village des Éparges qui a donné son nom à ce terrible coin du champ de bataille.


La crête des Éparges dominait, d'une part, vers l'est, toute la plaine de la Woëvre et, d'autre part, vers l'ouest, toutes nos organisations défensives ; d'où, pour les deux adversaires, Allemands et Français, un intérêt de premier ordre à s'en assurer la possession.










A l'époque dont nous nous occupons les Allemands tenaient cette crête, et l'avaient organisée de telle façon, qu'ils pensaient bien pouvoir y résister à toutes les attaques françaises."


 













En fait, la guerre s'est enlisée dans les tranchées, la guerre de mines et de contre mines : le commandement français estime qu'il faut attaquer ne serait-ce que pour fixer des réserves allemandes sur le front occidental et soulager l'allié russe. 


L'attaque de la crête des Eparges débute à la mi-février 1915 et se poursuivra jusqu'à la prise de la crête en avril. Eugène Armand Amossé fut l'une des nombreuses victimes (600) des combats de mars.


Blessé, Eugène Armand Amossé fut hospitalisé à l'hôpital temporaire n°1 de Verdun, ancienne Ecole Normale d'Institutrices, qui comprenait 210 lits, où s'acheva sa vie.


Il est enterré à la Nécropole Nationale Faubourg Pavé à Verdun, tombe n° 1913, un parmi 5516.
 

- bibliographie :
 

* Ceux de 14, Maurice Genevoix
Première édition en 5 vol. : Flammarion, 1916-1923 ( Réédition poche : Points-Seuil n° 231, 1996)


* Lettres d'un soldat, Eugène Lemercier
Chapelot, 1916 (Réédition augmentée : Berger-Levrault, 1924 ; B. Giovanangeli, 2005)
 
* Journal des Marches et des Opérations du 106eRI
site :
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?article59

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