dimanche 23 février 2014
Où vivre et mourir à Guémené vers 1640 (2)
Voici la seconde partie de l'étude géographique et démographie à ma façon, dont le premier volet, consacré au sud de la commune, a été mis en ligne hier.
Cet article-ci complète le précédent des données relatives à la partie nord de la commune.
Pour rappel, j'ai relevé les décès pour lesquels une localisation était fournie dans le registre paroissial de Guémené entre 1625 et 1648. L'idée : le nombre des décès est proportionnel au nombre des vivants. On peut donc établir ce que j'appellerai pompeusement une géographie de la population guémenoise vers le milieu du 17ème siècle.
Les nombres sur la carte proposée ci-après, figurent les nombres de décès par site ; seules des données sur Guémené, sans ses deux agglomérations-sœurs associées (Beslé et Guénouvry), sont considérées.
Globalement, la population du nord de la commune de Guémené se répartit autour de cinq pôles :
1 - Deux zones de peuplement relativement peu éloignées du Bourg : la plus importante est celle qui gravite autour de Coisfoux, la Helberdais et la Houquetais (y ajouter : la Hyonnais, la Vieille Ville, la Courtinais, la Barberie, le Gros Chêne et la Taupinière) ; un peu plus à l'est, un autre "paquet" de la Grée-Caillette à Tréguel ;
2 - Trois aires plus ou moins éloignées du Bourg : à l'ouest, une grosse zone de Feuilly à la Gaharais en passant par Pussac et la Landezais, à laquelle j'adjoins la Potinais ; à l'est, la région de Juzet et de la Vallée (+ le Bot et les Landelles), bien moins denses ; tout au nord, un ensemble excentré où dominent Castres (+ la Foie et le Jarrier) et le Brossay.
Qu'en conclure ? Quand on parcourt la campagne de Guémené aujourd'hui et qu'on longe ou traverse les villages dont l'importance (par le nombre de bâtiments qu'on peut y observer) est très variable, on retrouve à peu près ce qu'on y décrit pour les années 1625 - 1648.
Bien sûr, d'autres villages (petits) sont venus s'ajouter, mais globalement, la répartition relative de l'habitat et de la population semble avoir peu bougé.
Ce sentiment de permanence crée une proximité avec nos ancêtres qui trimaient dans ces paysages, à laquelle je ne reste pas tout à fait insensible, pour ma part.
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est-ce que ça ne correspond pas aux frairies par hasard ?
RépondreSupprimer(par ailleurs thème non encore développé ici à ma connaissance !)
Oui, il y a sans doute de cela. Sur les frairies, précisément, j'ai de la matière, mais je me suis dit jusqu'à présent que l'information était relativement connue. Mais après tout, c'est une bonne idée, je vais voir...
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