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dimanche 10 juin 2012

"Annick" Rolland


Voici la reproduction d'une notice bibliographique consacrée à Marie Rolland, institutrice à Guémené-Penfao, héroïne de la Résistance aux Nazis, évoquée dans mes deux posts précédents comme "héroïne" des recherches pétrolières à Guémené.

Cette notice, due semble-t-il à Annie Plumelet, comme plein d'autres sujets, est disponible sur le site :

www.chateaubriant.org

Si l’on évoque la Résistance dans le Pays de Guémené Penfao, il faut d’abord parler de Marie Rolland, connue sous le pseudonyme de « Annick ».

Marie Rolland est née le 15 mars 1873, au Coudray-Plessis, dans une très modeste famille d’agriculteurs. Après avoir obtenu son certificat d’études primaires, elle réussit à passer le Brevet Elémentaire, et le Brevet Primaire Supérieur, tout en travaillant à la ferme, pour devenir institutrice. 

Elle poussera sa sœur dans la même voie. Toutes les deux deviennent institutrices titulaires à Guémené Penfao.

Marie Rolland a 67 ans lorsqu’elle assiste à la débâcle de 1940 et participe alors à la Résistance. Par exemple, elle recueille et cache 47 membres de l’équipage du Lancastria, atteint par une bombe dans ses chaudières. Ces 47 hommes regagnent l’Angleterre par petits groupes, aiguillés par sa main ferme.

« Annick » fait la connaissance de « Alexandre » en 1943, un des responsables du réseau Buckmaster (et qui sera fusillé au Mont Valérien). Elle met sur pied ses propres réseaux de résistance, lesquels sont bientôt rattachés au réseau du maquis de St Marcel (près de Malestroit, dans le Morbihan).

Mais la Gestapo l’a identifiée et la traque. Sa tête est mise à prix, elle doit se cacher. Blain, Châteaubriant, Le Croisic, Redon, Vannes, voient cette femme impotente prêcher la confiance dans les destinées de son pays. Elle veille à tout, organise la réception des parachutistes envoyés en renfort et voit le jour du débarquement : 6 juin 44.

Avec ses FFI, elle oblige les Allemands de la région de Plessé à se rendre, et c’est elle qui reçoit la reddition du général-commandant ce secteur à qui elle dit : »c’est à une vieille femme que vous venez vous rendre ». Elle continue ensuite à se consacrer à la défense de ceux qui lui firent confiance, à faire connaître leurs droits ? La vrai Résistance, pour elle, doit être magnifiée.

Faite « compagnon de la Libération », distinction rarement accordée à une femme, elle reçoit des mains du Général de Gaulle cette suprême décoration pour SERVICES EXCEPTIONNELS rendus à la Résistance. Retirée dans sa maison du bout des ponts à Guémené, elle sera emportée par une crise cardiaque en octobre 1946.

Elle a symbolisé l’idéal de liberté, de Justice et de Paix, n’en déplaise à ses détracteurs d’hier et d’aujourd’hui.



Je ne sais pas qui sont ses détracteurs. Mais s'il s'agit bien de la même personne qui chercha du pétrole à Guémené et fit partie de la Résistance (il n'y a pas de raison d'en douter), alors l'article de Ouest-France de 1991 utilisé dans le post précédent est minable de ne pas souligner ses mérites.

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