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dimanche 13 janvier 2013

Soldats de Guémené morts à la guerre de 70

Qui se souvient de la guerre de 70 ? Personne bien sûr : c'est trop loin. Peut-être quelques réminiscences : la Commune de Paris, la Débâcle de Zola...

Il est probable que le petit monument du cimetière de Guémené dont je reproduis la photo et sur lequel j'ai publié récemment, commémore les victimes guémenoises de ce conflit qui dura quelques mois, entre l'été 1870 et l'hiver 1871.

J'en propose une liste, peut-être non exhaustive : ils méritent bien ce petit rappel, étant bien morts, comme d'autres (avant et plus tard), pour la France. C'est mon monument à leur mémoire.

Comme on va le constater, tous n'étaient pas des jeunes gens nés à Guémené, mais tous y demeuraient au moment de leur mobilisation.

Comme souvent, la plupart de ces morts sont morts de maladie, ici où là, au détour de leur affectation. Parmi eux toutefois, une victime de ses blessures au combat et un prisonnier mort au camp allemand où il était interné.

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- BREGER François-Marie, soldat au 81ème Régiment de ligne, 1er Bataillon, 1ère Compagnie, matricule 5014. Né le 24 septembre 1848 à Guémené au village de L’Épine des Haies au sud de Guénouvry ; parents cultivateurs. Est décédé à l'hôpital militaire du quartier d'artillerie de Metz le 15 octobre 1870 de suite de fièvre.

- DANIEL Pierre-Alexandre, soldat au 1er Bataillon, 2ème Compagnie de la Garde Mobile de Loire-Inférieure. Né le 18 mars 1846 à Guémené à la métairie des Ecobus, au nord du bourg en allant sur le Brossais ; parents cultivateurs. Est décédé à l'hôpital militaire de la rue de Penthièvre dans le 8ème arrondissement de Paris le 9 janvier 1871 de fièvre typhoïde.

- DOMINEL Pierre-Marie, soldat au 139ème Régiment de ligne, 3ème Bataillon, 6ème Compagnie, matricule 3340. Né le 26 janvier 1849 à Guémené au village d'Orvault sur la route de Redon ; parents cultivateurs. Décédé à l'hôpital-ambulance du Gros-Caillou à Paris, le 4 février 1871 par suite de pneumonie.

- DURAND Julien, soldat au 5ème Bataillon, 2ème Compagnie de la Garde Mobile de Loire-Inférieure. Né le 12 mars 1849 à Plessé ; parents cultivateurs au Bas-Luc, au sud du bourg. Décédé à l'hôpital-ambulance du 68 rue Raynouard à Passy (Paris) le 24 décembre 1870 par suite de pneumonie.

- ETIENNE Pierre-Marie, cavalier au 1er Régiment du train d'artillerie, matricule 10482. Né le 15 avril 1850 à Bain-de-Bretagne. Décédé à l'hôpital-hospice de Niort le 21 janvier 1871 de fièvre typhoïde.

- HERLAUD Julien. Né le 5 février 1849 à Puceul ; parents cultivateurs. Décédé à l'hôpital-ambulance Vandrezanne à Paris 13ème arrondissement le 16 janvier 1871 par suite de pneumonie (au côté droit !).

- LAMBERT Pierre, soldat au 3ème Régiment de Marine. Né à La Possonnière, Maine-et-Loire. Décédé à l'hôpital civil Saint-Jean de Bordeaux le 15 mars 1871 de fièvre typhoïde.

- LECHON Jean-Marie, soldat de 2ème Classe au 65ème Régiment d'infanterie de ligne. Né le 27 février 1847 au bourg de Guémené ; père menuisier. Décédé au camp de Magdebourg en Allemagne orientale le 18 novembre 1870 par suite de dysenterie.

- MEDARD François, soldat au 89ème Régiment de ligne, 30ème de marche. Né le 4 décembre 1849 à Avessac au village du Chien-Hanné ; parents cultivateurs à Guémené village d'Orvault. Décédé à l'hôpital-ambulance de Cahors (Lot) le 7 janvier 1871 de rupture d'anévrisme.

- VINOUZE François, 2ème canonnier servant à la 3ème batterie du 18ème Régiment d'artillerie à cheval, matricule 3714. Né le 30 novembre 1847 à Guémené au village de la Grée-Caillette ; parents cultivateurs. Décédé à Gravelotte (Moselle) des suites de ses blessures.

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Jean-Marie LECHON est mort prisonnier dans un camp situé à 800 kilomètres de Metz, à Magdebourg donc. Pour se faire une idée de ce qu'il y vécut, je renvoie vers un lien internet où l'on peut trouver le témoignage d'un soldat interné également dans ce camp qui y décrit dans un courrier à ses parents la "vie" : http://www.bauds.fr/article-32676570.html

Finalement seul François VINOUZE, un lointain cousin, est mort au combat, à Gravelotte où chacun sait qu'il a beaucoup plu (des horions).

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