Rechercher dans ce blog

samedi 1 juin 2013

Au théâtre ce soir


Un petit sujet pas trop difficile aujourd’hui. Je le tire d'une affiche accessible sur le site du Conseil Général de Loire-Atlantique qui fait l'annonce de deux soirées théâtrales qui se sont tenues à Guémené-Penfao, en sa salle des fêtes, au printemps de 1924, les dimanches 27 avril et 4 mai. La presse habituelle se fit l'écho de cet événement culturel d'importance.

Ces deux soirées étaient données au profit de U.N.C., l'Union Nationale des Combattants, qui regroupait localement des centaines d'anciens soldats, et sans doute pas mal d'estropiés secourus par la caisse de secours de cette association qui avait à sa tête quelques héros locaux de la meilleure société guémenoise.

Au programme deux pièces et un concert. L'une, qui fait le principal de la soirée, écrite par un auteur dont on ignore tout, s'intitule le Pauvre sans manteau. Comme si d'ailleurs, un pauvre avait besoin d'un manteau.

Il s'agit à en croire l'affiche d'une "légende tragique" en deux actes, en vers et en costumes de Pont-Aven...Quand on y songe, ça devait donner, dans le contexte du Guémené rural des années 20. Mais bon, il paraît que le public fit une standing ovation à l'auteur et aux artistes.

De là à penser que le dramaturge qui commit cette oeuvre littéraire était dans la salle, il n'y a qu'un pas et je fais appel à toutes les bonnes volontés pour retrouver ce chef-d'oeuvre qui doit gésir au fond de quelque malle du bourg : si d'aventure on remet la main dessus, je m'engage à le publier sur ce blog.

Les exécutants, maintenant. Tout le spectacle est porté par des comédiens amateurs. Plusieurs sont d'ailleurs mentionnés sur l'affiche du spectacle. Bien qu'il n'y ait par leur prénom, il me semble que l'on peut proposer le casting qui suit.

On retrouve ainsi mon cousin  Emile Carudel, clerc de notaire et infatigable animateur de la vie sociale guémenoise ; François Parthenay, Auguste Courgeon, Sévère Babin, Pierre Trivière (peintre), Eugène Leforestier (greffier de Paix), Marie Pesneau (couturière) et Jeanne Thébaud (commerçante). D'autres guémenois faisaient par ailleurs de la figuration.

L'autre pièce interprétée au cours de ces deux soirées est une pochade militaire d'un auteur aujourd'hui complètement oublié, qui sévissait dans les années 1900-1930. Il s'agit de "La chasse aux revenants", pièce en un acte d'Alphonse Crozière, qui en fit tant.

On nous dit que cette oeuvre fit bien rire la salle. Elle était présentée en lever de rideau avec un concert dont on ne sait rien.

La seconde séance, celle du 4 mai, proposait en outre l'intervention d'un "diseur, comique amateur" qui n'est pas identifié.

On pouvait acheter les places "au tarif habituel, sans supplément" au "Grand bureau de tabac" (route de Redon ?) tenu par madame Victoire Loré - alors âgée de 55 ans et dont le mari était bourrelier -, et ce dès le lundi de Pâques à 1 heure (!) lequel tombait cette année-là le 21 avril.


Ah, ce furent de bien belles soirées .

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire