dimanche 14 juillet 2013
Le monument aux morts de Beslé-sur-Vilaine (2)
Je déclarais dans le "post" antérieur concernant le monument aux morts de Beslé que j'en ignorais l'auteur, n'ayant pas vu sa signature sur son oeuvre.
Cet oubli ou cette défaillance de ma part, vont être réparés grâce à la diligence, à la sollicitude et à la gentillesse d'une lectrice de ce blog (ou plutôt une correspondante ou une contributrice, tant je lui dois) qui m'a dirigé vers un site passionnant dédié précisément aux monuments aux morts :
http://www.monumentsauxmorts.fr
Je vous le recommande : il concerne la France dans son ensemble, comporte des fiches détaillées par commune. On peut y rechercher un artiste particulier. Il dispose en outre d'une bibliographie, et de nombreux liens y sont proposés.
Pour revenir à Beslé, le sculpteur du Poilu porte-étendard s'appelle Henri Rivière.
Celui-ci vécut de 1885 à 1961. C'était un nantais, né et vivant dans cette cité. Il y reprit un atelier de sculpture ornementale précédemment tenu par Joseph Vallet, un artiste qui s'illustra dans les églises de la région et dont un bas-relief, l'Absolution, est présent dans l'église de Guémené, sous la Piéta située près des listes de victimes du premier conflit mondial.
L'atelier de Joseph Vallet produisait des oeuvres en calcaire, matériau dont est tiré également la sculpture présente dans le cimetière de Beslé.
La statue du Poilu de Beslé date de 1922. Le monument fut inauguré le 13 septembre 1923, un jeudi.
Le conseil Municipal de Guémené avait adopté le principe de ce monument lors de la séance du 21 août 1921. Cette délibération concernait aussi Guénouvry où Henri Rivière délivra également une composition (un casque dans une gerbe).
Guénouvry
Le coût des monuments de ces deux fractions filles de la commune Guémené fut de 20.000 francs (environ autant d'euros d'aujourd'hui).
Le financement de ce genre d'édifice était subventionné par l'Etat. La subvention correspondait à un pourcentage du prix total, déterminé par le proportion de tués de la commune sur la population de 1914...
Henri Rivière a laissé d'autres traces de son travail dans la région. Ainsi au cimetière de Plessé (oeuvre très différente) ou à Saint-Gildas-des-Bois (un air de ressemblance). On trouve encore d'autres de ses oeuvres en Loire-Atlantique (Frossay, Touvois) ou dans le Morbihan (Saint-Jean-Brévelay).
Plessé
Saint-Gildas
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