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dimanche 26 février 2012

Maurice DEGRE, MPLF le 25 février 1916

J'inaugure une longue série de posts (si j'arrive au bout de mes intentions...) puisqu'il s'agit de faire "revivre" les morts pour la France (MPLF) de Guémené-Penfao lors du conflit de 14-18, du moins ceux, parmi les 192 noms du monument aux Morts du Cimetière pour lesquels j'aurai réussi à retrouver quelque chose. L'ordre de publication de ces notices est conditionné par la date anniversaire de leur décès. L'information est tirée du site de l'Armée "Mémoire des hommes" et de diverses publications notamment sur l'histoire des régiments, trouvées sur Internet.

Il y a 96 ans, le 25 février 1916, décédait Maurice DEGRE

- Eléments biographiques

Maurice Degré était né le 21 septembre 1882 à Guémené-Penfao, au Brossais. Il était le fils de Julien-Marie Degré, laboureur né à Tréguely, et de Françoise Billard, cultivatrice née à La Bourdonnière. Ces derniers s'étaient mariés à Guémené en 1878, ils étaient alors domestiques. Le grand-père paternel de Maurice Degré, Julien, était originaire de Rieux, commune du Morbihan au sud de Redon.
Maurice Degré était marié, ayant épousé Julie Augustine Desvaux le 15 janvier 1905 à Guémené-Penfao.

- Son incorporation militaire

Maurice était simple soldat. Il avait été incorporé au 70ème Régiment d'Infanterie (70e RI) basé à Vitré . On peut voire l'entrée de la caserne sur la photo ci-dessous :











- La guerre du 70e RI

Le régiment quitte Vitré le 4 août 1914 et se dirige vers la Belgique. Il arrive le 6 août à Vouziers (sous-préfecture des Ardennes où sera d'ailleurs enterré l'aviateur Roland Garros, tué abattu non loin en 1918).
Débute alors la campagne de Belgique. Le régiment de Maurice Degré y défend deux ponts, les ponts d'Auvelais et de Tamines au Nord de Fosses dans la région wallonne de Namur (carte ci-après).









A partir du 23 août 1914 et jusqu'au 4 septembre commence la retraite de Belgique qui s'achève par le repli sur la Marne. Le régiment est alors engagé dans cette bataille et ce jusqu'au 27 septembre. Il y découvre la guerre de tranchées qui deviendra désormais son ordinaire. Il quitte ensuite ce front pour rejoindre le secteur d'Arras dans le Nord où il restera jusqu'au 30 juillet de l'année suivante, défendant la ville. Ainsi, le 31 juillet 1916, le 70e RI quitte le secteur d'Arras pour aller prendre part à la bataille dans la Meuse, en Argonne.

- L'Argonne

L'Argonne est boisée, humide et parfois escarpée (il y a même des ravins !). Ce qui complique singulièrement la vie, ne serait-ce que parce qu'il faut écopper en permanence pour vider les tranchées de l'eau qui s'y accumule, et parce qu'aussi ces tranchées doivent prendre des cheminements souvent sinueux.

Le régiment arrive le 10 août 1915 à Clermont-en-Argonne dont on voit sur la photo suivante l'état en 1915 :












Il restera dans la forêt d'Argonne jusqu'au milieu de janvier 1916.

- la fin

Bar-le-Duc, chef-lieu de la Meuse n'est pas loin. C'est dans cette ville que va venir finir sa courte vie (33 ans) Maurice Degré. Sans doute pendant cet hiver 1915-1916, dans cette forêt humide et froide d'Argonne, Maurice a-t-il contracté une mauvaise maladie. Il sera admis à l'hôpital central de Bar dont on aperçoit l'entrée sur la photo ci-dessous. Il s'y éteindra, Mort pour la France, le 25 février 1916.











- l'hôpital central de Bar-le-Duc

La Bibliothèque Nationale de France donne accès, sur son site gallica, à un album tout à fait intéressant de 16 photos prises lors de la visite (un an presque jour pour jour avant la mort en ces lieux de Maurice Degré) de Madame Poincaré, épouse du président de la République de l'époque. On y voit des salles communes, du personnel et des installations de l'hôpital "des contagieux". Voici une vue tirée de cet album ainsi que le lien permettant de s'y reporter.













http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8432351v/f1.image

- épilogue

L'annuaire révèle qu'il y a toujours, à Beslé, une personne qui porte le patronyme - et même le prénom - du soldat mort à Bar-le-Duc, et dont je ne sais où il est enterré.

1 commentaire:

  1. Merci d'avoir fait ces recherches, cet homme est mon arrière-arrière-grand-père !

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