Rechercher dans ce blog

samedi 24 mars 2012

Video Nostalgie


Ces films sont un montage de prises de vues effectuées dans les années 60 par mon oncle François, décédé en août dernier. Sans lui et sa caméra, rien de cela ne subsisterait, aucune trace de cette fête estivale surgie dans l'optimisme des années 60 : qu'il en soit à jamais remercié et honoré.

Les héros en sont les habitants de La Hyonnais de l'époque, du moins ma grand-mère et ses voisins : Réné, Lucienne, inoubliables amis.

Les héros en sont aussi les enfants que nous étions : mes deux cousines, Serge, Marc, Annick et quelques autres, et dont ces images restituent le bonheur. Et puis il y a ma mère et celle de mes cousines, qui portent aujourd'hui encore en elles le souvenir vivant de cette belle époque.

Les héros en sont enfin mes oncles, ma tante Madeleine, disparus, que l'ont voit hélas parfois trop furtivement.

Et mon père, mort au bout de ces années 60, qui nous a tant amusé de ses facéties et dont certains, ici, se souviennent encore avec émotion.

Cette vidéo présente une Hyonnais différente de l'actuelle : "dans son jus", plus naturelle, avec ses arbres, ses haies et ses herbes folles, les cages à lapin, les poules,... plus paysanne et moins résidentielle. C'est pour moi la vraie, celle d'avant le "remembrement", celle que les nécessaires tentatives faites depuis pour la préserver estompent paradoxalement peu à peu.

Ces quelques souvenirs arrachés au temps sont fragiles comme des vestiges archéologiques : 13 minutes d'il y a 50 ans, un résidu de bonheur perdu.

Ces vidéos étant muettes, j'ai ajouté avec plus ou moins d'à propos des chansons anciennes de Georgius, Lys Gauty ou de Berthe Silva. Nul doute que les adultes de cette époque en aient apprécié le charme désuet. Enfin, pour des raisons "techniques", j'ai dû fabriquer deux parties, deux petites vidéos.

La première, la plus spectaculaire, retrace deux épisodes de la vie à La Hyonnais à cette époque : il y a ainsi la cavalcade des enfants où nous, les enfants du village, accompagnés d'une des "filles du Pivert", venue en voisine, mimons une noce. Nous nous déguisions beaucoup et nous aimions bien refaire des cérémonies qui tenaient une place importante dans l'esprit des adultes : messes ou mariages.

A la fin de la vidéo apparaissent les grands-parents auvergnats de mes cousines qui passaient de temps en temps nous voir. Si on écoute bien la chanson de Georgius, les paroles tombent à pic pour commenter leur présence pourtant fortuite. 

On dénombre plusieurs couples : Marc (tambour, vareuse et béret) et Annick, Serge (casquette et veste grise) et Chantal (canotier de paille), Gérard (accordéon) et Laurence ma cousine. La petite Nadine est fille d'honneur,  disons, enguirlandée de liseron.

L'autre épisode, fighting & dancing, est d'abord composé de deux pitreries de mon père. Au début, il danse et "se bat" avec mon oncle, celui qui disposait de la caméra. 

A cette époque, mon père a plus de 60 ans et mon oncle, un peu plus de 30. Puis il y a une seconde scène où il sort de la maison en slip, casquette et robe de chambre, faisant l'andouille dans la cour puis sur l'échelle du grenier. Les voisins apparaissent tour à tour : Serge, Marc, mes amis d'enfance, leurs parents et même un de leurs oncles, frère de leur mère. On y voit ma famille aussi.

Enfin vient un dernier épisode qui retrace une sortie au restaurant à Beslé, en famille : parents, cousines, tantes et grand-mère Gustine. Nous sommes tous endimanchés bien sûr. 

La scène se déroule dans le parc de l'hôtel restaurant de l'Union, au carrefour après l'église. Chacun est dans son rôle et dans son caractère : les enfants folâtrent, mon père profite de la vie, ma mère dirige les opérations photographiques...





La seconde vidéo évoque des scènes de la vie quotidienne des vacances au village, l'été. Au début, grand-mère Gustine est installée dans le lit de camp et nous ramassons du bois dans l'écurie. Puis ma grand-mère vaque à ses occupations, pénètre dans l'ancien cellier, devenu aujourd'hui salle de bain, chambre,...

La scène suivante permet de voir une des innombrables cabanes que nous établissions dans le "petit pré", en face de la maison : des poules passent...

J'ai conservé ensuite un plan où l'on voit les "vaches à Roger". Elles paissaient tranquillement derrière les maisons et nous les ramenions le soir parfois et Christinane nous laissait les "nacheu".
S'ensuit une séquence assez longue au bord et dans le Don, je ne sais où exactement. On allait souvent à la Vallée, l'eau y était basse et on pouvait barboter, faire des barrages,...

Puis retour à La Hyonnais, le chemin et les maisons, LA maison, la Dauphine rouge, la partie de cerf-volant dans le pré derrière les maisons, encore bordé de haies. Ensuite René, Serge et Marc, sous les pruniers près de leur jardin.

A la fin, on aperçoit un instant mon père, et puis ma mère qui revient par le chemin du puits et se cache le visage (elle n'aimait pas être prise en images).

Puis un dernier aperçu des adultes disparus, sauf ma mère qui salue, en final.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire