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samedi 3 mars 2012

Jean Louis BENOIST, MPLF le 4 mars 1916

Il y a 96 ans, le 4 mars 1916, décédait Jean Louis Benoist

- éléments biographiques

De tous les soldats dont le nom figure sur le Monument aux Morts de Guémené-Penfao, c'est le plus vieux, né le 29 juillet 1870 et donc âgé de 44 ans au début de la guerre.

C'était un cultivateur originaire de La Mignonnais où sa famille paternelle était établie depuis quelques temps.

Il avait épousé en avril 1904 Julienne Vinouze, sa cadette de 11 ans, native de La Mignonnais également où elle décéda en 1943. Ils avaient eu deux enfants, deux filles - Céline et Pauline - nées respectivement en 1904 et 1911.

Mes grands-parents et Jean-Louis possédaient en commun des ancêtres lointains (des Lagrée, Bréger,...) qui vivaient au XVIIème siècle, et étaient donc des cousins assez éloignés (et ils s'ignoraient comme tels très certainement).

- parcours militaire

Son âge (plus de 30 ans) aurait dû le préserver du service d'active et il fut, comme de juste, versé dans un régiment de la Territoriale : le 45e Régiment d'Infanterie Territoriale (45e RIT).

Ces unités n'étaient pas préparées à des opérations de guerre active et étaient plutôt destinées aux "seconds rôles" : police, intendance, occupation de forts et de ponts.

Ce fut d'ailleurs le cas au début de la guerre. Mais la tournure néfaste que prit le début du conflit pour l'Armée française, conduisit à leur plus grande implication.

Le 45e RIT commence donc pas occuper des ponts et des forts dans les régions de Givet, Verdun, Longwy. Plusieurs bataillons sont faits prisonniers rapidement.

En 1915, reconstitué, ce régiment assure d'abord des travaux de logistique dans la région de Verdun puis de Troyes. Au premier trimestre 1916, retour dans le secteur de Verdun où il s'occupe de construire des voies routières. C'est dans ce contexte que le soldat de 2ème classe Jean Louis Benoist est blessé.

- la fin

On retrouve Jean Louis Benoist à l'hôpital temporaire N° 14 de Périgueux. En fait il s'agit de l'hôpital "complémentaire" de cette ville ou de son annexe.

Ce service de santé était installé dans le Collège St Joseph situé 23 rue de Paris. Il disposait d'une annexe au Couvent du Carmel Espérance, rue Desnoyers. Il offrait près de 240 lits et son annexe, 30. Il a fonctionné du 19 août 1914 au 1er août 1919.

Ces services, ces noms de rue sont aujourd'hui comme ceux dont ils ont accueilli la détresse et souffrance : disparus.

Un "Livre d'or de la Grande Guerre" du collège St Joseph évoque cette période : il est consultable sur le site de la Bibliothèque de France, gallica :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btp6k5722278h).

C'est donc là, bien loin de Guémené et des siens, qu'est mort Jean Louis Benoist, des suites de blessures. Comme quoi à la guerre, l'âge ne prémunit pas du pire.

On ne sait même pas où il est inhumé.

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