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dimanche 12 août 2012

Fricaud Pères et Frères



René Fricaud et Julienne Roué se sont mariés en 1786, en février comme il se doit quand on exploite la terre et qu’il n’y a pas de temps à perdre pour cela.

Ils sont tous les deux originaires de Guémené. La famille Fricaud est même traçable de longue date dans cette partie de Guémené, sur les hauteurs qui dominent la rive droite du Don : Montnoël, Friguel, Pussac,…

En cette fin de XVIIIème siècle pré-révolutionnaire, les Fricaud sont métayers à Montnoël. C’est là que vont naître tous leurs enfants qui seront au nombre de sept au moins, un chiffre sacré.

D’ailleurs, les Fricaud ne sont sans doute pas de ces libres penseurs voltairiens fort éloignés de la chose religieuse. Cela, en tout cas, serait bien étonnant car trois de leurs enfants vont devenir prêtres.

Deux seront enterrés à Guémené, côte à côte mais pas dans le même tombeau.

Voici donc quelques images et quelques mots pour ranimer le souvenir de ces trois religieux originaires de Guémené.


Pierre, né le 17 avril 1788 fut, vicaire à Rougé (1818), à Sucé (1822), curé de Ruffigné (1823) et de la Chapelle Heulin (1824), toutes communes de Loire-Inférieure. Mansionnaire (chanoine résident) à Notre-Dame-de-Bon-Port à Nantes en 1836, il décéda en sa demeure, 69 quai de la Fosse à Nantes, face aux chantiers navals, le 19 octobre 1868. Sur sa pierre tombale à Guémené, outre une faute d’orthographe sur « Penfao » écrit « Painfao », on relève une ligne gravée à moitié effacée demandant « une prière SVP pour le repos de son âme ».

Voilà qui est fait.
























Tombeaux de Pierre et René Fricaud



Nantes, Quai de la Fosse, fin XIXème

René, né le 30 août 1801, ancien missionnaire, décédé à Tours le 27 avril 1879. C’est celui dont je connais le moins de choses, pas même de quelles Missions il fut le soldat. Ce n’était pas les Missions Étrangères en tout cas. Mais, fait exceptionnel, son effigie, polie et souillée par les ans, domine sa tombe.

Buste de René Fricaud 

On peut bien entendu se demander par quel cheminement intellectuel, quelqu'un en est venu à imaginer cette ornementation funéraire. Peut-être était-ce simplement un cadeau d'adieu de ses ouailles, ainsi recyclé....


Joseph Fricaud naquit le 8 novembre 1802. Il n’y a rien de lui au cimetière de Guémené et pour cause puisqu’il n’y est pas inhumé. Mais comme il s’était enrôlé aux Missions Étrangères et que celles-ci ont des archives très complètes et très accessibles, sa carrière ecclésiastique est parfaitement connue. En voici le cursus :

Après son ordination qui eut lieu le 19 décembre 1829, il exerça le ministère en qualité de vicaire à Ligné, 1829-1832 ; à Héric, 1832-1835 ; à Arthon-en-Retz, 1835, d'où le 12 décembre de la même année il entra au Séminaire des Missions Étrangères.

Le 4 mars 1836, il partait en Inde pour la mission Malabare (Pondichéry). Voici la liste à peu près complète des postes qu'il occupa : Covilour-Darmaboury (1841-1845) ; Tirouvadi (1847) ; Attipakam (1847-1849) ; Vadouguerpatti (1849-1850.)

Il fut ensuite durant deux ans procureur de la mission à Pondichéry, puis professeur.

On le trouve ensuite à Covilour-Darmaboury (juillet 1858-octobre 1859) ; à Vellore (1859-1861) ; à Oulgaret (1861-1863) ; de nouveau à Vellore (1864-1865) ; à Vadouguerpatti (1867-1869) ; à Akkravaram (1868-1880). Il mourut dans ce poste, le 18 septembre 1880 et c’est là probablement qu’il dort de son dernier sommeil.

L’orthographe des sites indiens est celle des Missions et il n’est pas toujours facile de retrouver les lieux en question. Mais globalement, la carrière indienne de Joseph Fricaud, s’exerça dans le Sud de l’Inde autour de Pondichéry et dans le Tamil Nadu (Pays Tamoul).

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