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dimanche 2 février 2014

Tête de lard


Plumelet...voilà un nom qui fleure bon la bonne charcuterie, à Guémené...Il faut croire toutefois que Zacharie Plumelet était un caractère...

L'édition de Rennes de Ouest-Éclair est conservée depuis le premier numéro, qui date du mois d'août 1899. L'édition de Nantes, est quant à elle accessible à partir de 1915, seulement.

Je me suis mis à rechercher la première mention de Guémené dans cette feuille et je suis tombé sur un entrefilet ayant paru dans le numéro 19, en date du 20 août 1899.

Ce n'est alors qu'un journal de quatre pages qui couvre à sa Une les soubresauts de l'Affaire Dreyfus.

Mais qu'est donc l'Affaire Dreyfus à côté de l'Affaire Plumelet ? Rien sans doute.


Voyons.

A la foire de Redon, Joseph Chauvin, dont il a paru inutile de préciser les qualités (tel Agamemnon, ce roi barbu qui s'avance, -bu qui s'avance, ce seul nom devait suffire à édifier les foules), vient acheter deux petits porcs.

Il avise Zacharie Plumelet et surtout deux de ses pensionnaires grognant, deux beaux cochons qui feraient bien dans le saloir, une fois engraissés.

Les deux hommes entament le marché et, de discussion en discussion, il conviennent d'un prix qu'ils s'apprêtent à sceller d'une bonne chopine au café du coin.

On peut imaginer que les deux hommes cheminent, Chauvin emmenant ses acquisitions avec lui vers son tombereau.

Zacharie Plumelet empoche l'argent correspondant en principe aux 70 francs convenus entre eux.

Mais voilà que le vendeur apostrophe son client d'un jour et lui reproche qu'il manque cinq francs pour faire le compte.

Bien entendu, Chauvin rejette ces allégations. Plumelet jure que "dam' sia", il manque bien cent sous.

Chauvin est sûr de lui et tient bon.

Agacé, Zacharie Plumelet s'empare d'un cochon et l'emporte avec lui sans que Chauvin puisse rien y faire.

Depuis, ce dernier à porté plainte.

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