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samedi 22 septembre 2012

Journée des patrimoines


Dans ma géographie mentale et mémorielle, le Pays de Guémené englobe Pléssé, comme Conquereuil ou le Grand-Fougeray : il suffit d'une escapade, d'une parente, que sais-je...

C'est donc sans appréhension que, dans le cadre de la Journée Européenne du Patrimoine, dimanche passé, j'ai englobé dans mes recherches de sites inconnus à visiter, ceux qui pouvaient se trouver à Plessé où résidait jadis "la" Tante Jeanne et le Tonton Théo dont il faudra bien que je parle un jour.

Il n'y en avait qu'un de ces sites, d'ailleurs : la Chapelle Royale de Carheil.

Je vous passe l'historique du site et l'agonie du château monumental, pillé puis incendié en janvier 1945, aujourd'hui rasé, qui trônait sur une grande esplanade au milieu d'un domaine boisé extraordinaire, aujourd'hui loti entre 300 résidents aux maisons parfois bizarres.


Pour des raisons politiques (séduire la Bretagne légitimiste et catholique...), le roi Louis-Philippe décida d'ériger sur ce site qui appartenait à son fils une magnifique chapelle. Ce qui fut fait dans les années 1840. Par rapport à la photo ancienne, ci-dessus, qui montre le portail du château, l'étang qui le précède, les communs (à droite et à gauche) et le monument lui-même, la chapelle se trouve au fond à droite, cachée, assez loin derrière les arbres, à l'angle de l'esplanade du château.

Voici deux autres photos, de mon cru, qui la révèlent dans sa splendeur ensoleillée.



Aujourd'hui, la chapelle, qui n'est plus consacrée, appartient...aux 300 copropriétaires du domaine - dont l'un d'entre eux nous fera la visite commentée -, et n'est donc visitable que très rarement. 

Mais quoi de mieux que des clichés pour en découvrir tout l'attrait et toutes les richesses extérieurs et intérieurs : tableaux de peintres réputés à leur époque (assurés pour 1 million d'euros, nous a précisé notre cicérone d'un jour....) ; vitraux d'après des cartons d'Ingres et d'Auguste Hesse ; magnifique plafond de bois à caissons ; mécanisme de l’horloge extérieure ; façade étriquée et claire qui lui donne un petit air italien ; jusqu’à une vue de son sous-sol qui révèle que le plancher, fragile, est pathétiquement étayé ? Voici :

















On trouvera à la fin de ce post d'autres clichés montrant les communs et l'entrée de l'ancien château.

Permettez-moi, en attendant, de philosopher sur la patrimoine de Guémené, non pas ses monuments (il y en a, nous le savons), mais certain aspect de son patrimoine coutumier. Certes ce que je veux évoquer n'est généralement pas très coté par la morale, et n'appartient pas en propre à notre commune, mais il faut bien admettre qu'on a bu, que l'on boit et que l'on boira à Guémené.

On trouve cela d'ailleurs assez naturel par chez nous, et sans aller chercher chez les autres des arsouilles qu'on trouve facilement dans sa généalogie, je dois bien admettre que mon grand-oncle François, tombé sur le bord du Boulevard de Courcelles par une nuit sans lune le 1er janvier 1940, à la veille de partir défendre la Patrie et de devenir un Héros, mort au Champ de Patates plutôt qu'au Champ d'Honneur, n'avait sans doute pas fait que sucer des glaçons. Paix à son âme.

Je ferais preuve d'iniquité au demeurant, en stigmatisant abusivement cette pratique, car je me repais encore de l'odeur douceâtre et terreuse des celliers où, au cul de la barrique, jadis, le cidre aigrelet et trouble circulait dans un même verre.

Aussi, il serait injuste de dire qu'en allant à Plessé contempler la Chapelle Royale du p'tit père Louis-Philippe, j'ai totalement déserté l'ardente nécessité de m'incliner sur le patrimoine guémenois. Qu'on en juge par ce que j'ai pu "admirer", planté par un hasard ironique sur l'esplanade du château, tout à fait à l'opposé de la chapelle !


Eh oui !..

Et maintenant finissons par quelques photos promises des alentours de feu le château de Carheil :










1 commentaire:

  1. Encore un endroit que je "hante" régulièrement: en partant du pont de Guenrouët et en remontant par le petit portail donnant accès à l'escalier puis la place...

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