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samedi 19 mai 2012

Madame Masclaux, institutrice et modèle

Dans un post récent consacré au Monument aux Morts de Guémené, je terminais en signalant que, selon une de mes aimables informatrices (Jeanine H.), la statue de femme éplorée qui le domine avait eu un modèle en la personne d'une femme de notre commune. Selon mon interlocutrice, il s'agissait de Madame Eugénie Masclaux.




Eugénie Masclaux était, dans les année 30, institutrice puis, semble-t-il, directrice de l'école publique de filles de Guémené, située sur La Butte.


Avant d'être Madame Masclaux, Eugénie était née Testaud, à Guémené, le 31 août 1882. Elle était la fille de Frédéric Testaud et Jeanne Lefeuvre installés au bourg de Guémené et jardiniers de leur état. Ces derniers étaient originaires de Varades, une bourgade à mi chemin de Nantes et Angers, où ils s'étaient mariés en 1873.


Eugénie était la seconde d'une fratrie de trois enfants. Elle avait épousé en premières noces Victor Leroux, un instituteur également, né en 1880 et fils de journaliers illettrés de Guémené. Celui -ci mourut le 4 mai 1922. Eugénie avait 40 ans et deux filles adolescentes.


Elle devint Madame Masclaux en se remariant le 25 septembre 1925, à Paris à la mairie du XVIIIème arrondissement, avec Jacques Masclaux, fils de cultivateurs de Coucouron, en Ardèche.


Eugénie Masclaux mourut à Nantes, le 14 septembre 1961.


Ma mère, qui - enfant - demeurait à l'Epinay, allait à l'école Sainte-Marie, 4 km plus loin, sur la route du Grand-Fougeray. Elle croisait Madame Masclaux sur la place de l'Eglise quand, venant de sa maison située au bout de la rue de la Chevauchardais vers le cimetière, cette dernière se rendait sur la Butte à l'école de filles.


Quatre-vingts ans après, elle se rappelle encore les regards hostiles qui s'échangeaient devant l'Eglise, entre la hussarde (noires ?) de la République et elle, l'élève des curés.

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