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samedi 6 octobre 2012

Place aux Simon (1) : François 1er


La famille des Simon, en tant que dynastie politique locale, a sa place à Guémené et dans ce blog "guémenéo-familial", naturellement.  Et ce d'autant plus d'ailleurs, que bien qu'elles l'aient l'une et l'autre toujours ignoré probablement, cette famille et ma Grand-mère Gustine étaient apparentées.

La trace des Simon est monumentale (à l'échelle de Guémené) : la place Simon, précisément, la plus vaste des places de Guémené si j'en excepte celle de l'Eglise (et encore), donne la mesure de cette empreinte ; la chapelle funéraire qui domine la foule des autres tombes au cimetière, image l'ascension des Simon au-dessus des autres guémenois.

On lit dans les documents qui les évoquent qu'ils furent en tout six maires et trois parlementaires dont la carrière émailla le XIXème siècle, celui qui va de Napoléon 1er à la Guerre de 14.

Le fondateur de cette épopée fut François. Il était né le 25 février 1765, au Bourg de Guémené.

Pendant la Révolution, le jeune François fait partie de ces Soldats de l'an II qui furent appelés en masse, fin 1793, sous les drapeaux tricolores de la jeune République. Selon toute probabilité, il faisait partie de l'Armée des Côtes de Brest qui, sous diverses appellations, opéra en Loire-Inférieure : bataille de Nantes ; campagne contre les Chouans dans le sud du département (Tiffauges, Cholet) ; bataille contre les troupe débarquées à Quiberon en 1795.

On ne sait à quelles opérations précises il participa. Toujours est-il qu'il fut blessé et en resta mutilé.

Sa carrière militaire définitivement obérée, il retrouve au pays Jeanne Orain (mon arrière-grande-cousine !) qu'il a épousée en février 1790.

Installé au Bourg, il tient le bureau de tabac (récompense usuelle des invalides de guerre) et sera aubergiste. Dans les documents, on le présente aussi comme "propriétaire".

Conseiller communal éduqué (il savait écrire correctement) , il est nommé maire de Guémené sous Napoléon 1er (en vendémiaire an XI = septembre 1802) succédant à Prosper Bougot-Vieilleville. Selon certaines sources, il aurait été révoqué après 1815, sous la Restauration royaliste, mais je n'en ai pas trouvé la trace (il officie régulièrement au cours de cette période).

On dit que sa gestion municipale fut appréciée. Il eut notamment à procéder à la vente des terres vaines et vagues, terres que les communes avaient héritées de la confiscation des biens seigneuriaux.

Lui naîtront huit enfants qu'avec son épouse Jeanne, "mère de famille dévouée, excessivement économe et travailleuse", il fit, semble-t-il, instruire.

Il s'éteignit le 11 mai 1821, moins d'une semaine après le décès de l'Empereur à Sainte-Hélène. Le dernier acte d'Etat-civil qu'il signa est en date du 5 mai 1821. Il tint donc son rôle jusqu'au bout de ses moyens. Il eut pour successeur en juillet de la même année Pierre Michel Frèrejouan du Saint.

PS : le bulletin de décès de son fils Fidèle (en 1891) fait mention du père François, indiquant qu'il régna 26 ans comme maire de Guémené (ayant été par ailleurs Conseiller d'arrondissement) : c'est quand même un peu abuser...

(saga à suivre)

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