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samedi 27 octobre 2012

Moulins et moulinets à Beslé


En quittant Beslé par le sud, si l’on tourne à gauche à hauteur du cimetière et qu’on longe la route vers le lieu-dit la Grenouillère, on peut atteindre un vieux moulin près d’un bosquet.

De même, en quittant Beslé par la route de Pierric, à 300 mètres vers le hameau de Richebourg, une route part à droite vers la butte de Plaisance où trône un autre moulin.

Les chemins sont différents, mais 150 mètres seulement séparent les deux édifices.



Un inventaire fiscal de 1836 permets de connaître les différents bâtiments importants que comptait Guémené à cette époque. Des deux moulins, un seul est mentionné, un seul fonctionnait donc (existait ? ) à ce moment : celui de la Grenouillère. Il est donc à présumer que celui de Plaisance est postérieur.

Pourtant, le pauvre Grenouillère eut à subir la loi de l’imposant Plaisance. C’est à vrai dire ce que colporte la rumeur. On raconte en effet que les ailes du premier furent démontées à la demande du meunier de Plaisance.

Ce meunier devait avoir le bras non moins long que les ailes de son moulin, car il aurait réussi à faire valoir auprès du Comte (?) que les ailes du moulin de la Grenouillère lui volait son vent…On imagine les échanges entre voisins...

Tout cela sent bien entendu sa légende : d’ailleurs, une carte postale datant du début du siècle dernier, révèle  l’édifice dans sa blanche splendeur ailée…

Et d’ailleurs Grenouillère eut sa revanche en quelque sorte : la même carte postale montre en fait l’entrée de la mine d’or qui se trouve au pied de ce moulin et dont l’exploitation fut entreprise par des allemands avant 1914.

Cela est à voir page 114 d’un ouvrage intitulé « les perrayeurs » (évoqué dans un post récent), que l’on peut se procurer à l’Office du tourisme de Guémené (notamment). S’il vous tombe dans les mains, vous pourrez apprécier à la même page, un poème intitulé comme il se doit  « les ailes brisées », traitant de la douloureuse légende du moulin mutilé de Grenouillère que, toujours à l’affût des curiosités littéraires, je recommande à votre lecture.

Composé en 1991 par le maire divers droite de Moisdon-la-Rivière, en goguette vers Beslé, ce poème en alexandrins de mirliton dédié au curé de Marsac (!), exprime en vérité que ce magistrat municipal était probablement plus doué pour inaugurer les chrysanthèmes que pour la poésie.

Comme quoi, le moulin à paroles n’est jamais bien loin du moulin à vent…

Je joins ci-dessous un lien vers le site intéressant d’un particulier qui parcourt la France en quête de ses moulins et sur lequel on peut voir des photos des deux moulins "rivaux "de Beslé :


J'ajoute une photo de mon cru représentant de loin hélas, l'actuel moulin de Plaisance.


Bon vent !

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